Une série sur 4 saisons à 10 ans d’intervalle dans la vie d’un trio qui s’est rencontré à l’adolescence. Des sentiments à foison, de la délicatesse ou alors un gros barnum sans inspiration ? Je vous dis tout dans cette vidéo !

Salut à tous, dans cette nouvelle vidéo, je vous parle de la nouvelle série d’Arte Les saisons, présentée en compétition au Festival de la Fiction TV de la Rochelle avant sa diffusion prochaine sur Arte, Les saisons est co-écrite par Hélène Duchateau et Nicolas Maury, que vous connaissez sans doute pour Dix pour cent ou encore Garçon chiffon. Maury signe également la réalisation, et ensemble, ils livrent le tableau sensible d’une génération en devenir.

Le synopsis : à l’été 1991, Camille, 15 ans, rencontre Martin et Alexandre sur la plage d’une station balnéaire de la côte vendéenne. Tiraillée entre les deux garçons, elle va vivre avec eux une folle histoire d’amour sur plus de trente ans. Au fil de quatre saisons, courant sur quelques jours saisis à dix ans d’intervalle, leur relation est mise à l’épreuve du temps, des accidents de la vie, de la parentalité et de la folie du monde.

Dès le premier épisode, on est happé. Dire que la série nous plonge dans un tourbillon de sentiments, qu’elle exhale une véritable fraîcheur et qu’elle nous emporte dans les pans de son récit serait presque en dessous de la réalité. On se sent immédiatement transporté dans cet univers à la fois décalé et ordinaire, où l’on se sent bien, porté par des personnages que l’on voit grandir, mûrir, trébucher, avancer.

Les regards échangés, les sourires, les étreintes, les désirs, cette électricité qui circule entre les protagonistes permettent tout à la fois une identification immédiate et un ressenti sensuel et ludique. La scène sur Désir Désir, le duo entre Véronique Jeannot et Laurent Voulzy, en est le point culminant : un moment suspendu, irrésistible, qui signe l’acmé d’un premier épisode délicieux.

La distribution est remarquable : Stéphane Caillard, Lucas Bravo, Abraham Wapler, Géraldine Pailhas, Marysole Fertard, Ophélie Beau et Nicolas Maury lui-même incarnent ces personnages avec une justesse rare, chacun jouant une partition légèrement différente selon l’époque. Leur synergie et leur cinégénie offrent à Les saisons une douce et sensible évocation de l’évolution des sentiments.

On pense parfois à Jules et Jim, à Deux garçons, une fille, trois possibilités, mais aussi à des films de vacances comme La Baule-Les-Pins ou Les maris, les femmes, les amants qui savaient mêler l’amour, la tendresse et le drame pour nous ravir totalement. C’est là que réside la force de la série : parvenir à être à la fois un hommage aux grandes fresques sentimentales et une œuvre résolument contemporaine. Les saisons n’essaie pas de réinventer le genre, mais elle le revisite avec une sincérité, une mélancolie douce et une fraîcheur qui la rendent profondément attachante. En refermant ces épisodes, on a l’impression d’avoir vécu un bout de vie aux côtés de Camille, Martin et Alexandre, et ça, c’est sans doute la plus belle réussite de la série.

Les saisons de Nicolas Maury avec Stéphane Caillard, Lucas Bravo, Abraham Wapler, et Marysole Fertard est présentée en avant-première au Festival de la Fiction TV de la Rochelle avant sa diffusion prochaine sur Arte. Dites-moi en commentaire si vous l’avez vue et ce que vous en avez pensé et sinon si cette vidéo vous a donné envie de la découvrir. Et pour des conseils ciné, séries, livres, n’oublie pas de t’abonner !

Crédits : Arte