Critiques

DÉSENCHANTÉES (Critique Vidéo Mini-Série)


L’adaptation du best-seller de Marie Vareille donne t-elle lieu à une grande série où bien l’univers de l’autrice n’est pas parvenu à dépasser le pouvoir des mots ? En sort-on enchanté ou dépité ? Je vous dis tout dans cette vidéo !

Salut à tous, dans cette nouvelle vidéo, je vous parle de Désenchantées adapté du roman éponyme de Marie Vareille, la nouvelle série réalisée par David Hourrègue, réalisateur notamment de la géniale Rivages et de la fabuleuse Anaon. Dans Désenchantées, la disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Un coupable fut vite arrêté. Pourtant, dans chaque foyer, chaque bistrot, on continuait à élaborer des hypothèses. Ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su. Vingt ans plus tard, Fanny, journaliste, revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qui resurgit … Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne, de sa sœur Angélique et celle d’une bande de filles « les Désenchantées » qui ne connaissait que trop bien Sarah. Une histoire qui a l’odeur du chlore de la piscine municipale, des serments d’amitié et, surtout, des plus lourds secrets.

Au départ Désenchantées, ne parait pas autre chose qu’une bonne série avec un canevas déjà vu à de nombreuses reprises, ce qui est déjà très bien. Mais petit à petit ce récit qui se déroule en parallèle sur deux époques qui se répondent se déploie avec une fluidité confondante, dévoilant ses ressorts et dépliant ses coups de théâtre, sa valse d’émotions et ses interrogations pour nous amener au fur et à mesure sur la route d’une grande série, une très grande série, même au dernier tiers éblouissant. Une série qui place la sororité au centre d’une histoire brillante écrite par Claire Kanny, Solenn le Priol et Chloé Glachant et que David Hourrègue met en scène avec virtuosité et un talent qui n’en finit pas de grandir. Une série aussi portée par une distribution étincelante au centre de laquelle Constance Labbé, Marie Denardaud et Capucine Malarre entre autres se taillent la part du lion. Constance Labbé y livre notamment une formidable performance où son talent que l’on connaissait déjà, explose ici avec une vitalité phénoménale. Marie Denarnaud avec un personnage plus fermé s’en sort aussi merveilleusement bien. David Hourrègue dirige de nouveau ici Fleur Geffrier et Jonas Bloquet qui étaient au générique de Rivages et la géniale Capucine Malarre qui était la révélation d’Anaon qui de nouveau dévoile un tempérament inestimable, tandis qu’une Elodie Frenck bluffante et un Marc Ruchmann qui n’a pas la possibilité de développer suffisamment un personnage trouble, complètent un casting de haut vol.

Portée par l’impeccable thème musical d’Audrey Ismaël et Olivier Coursier, Désenchantées nous emportent dans les plis de ses 4 épisodes, nous émeut, nous fait sourire parfois, et nous sommes à l’arrivée totalement sous le charme. De ce récit d’une disparition qui finit par nous apparaitre comme une implacable et saisissante révélation, Désenchantées, malgré sa noirceur et la douleur qui l’escorte, nous enchante inexorablement.

Désenchantées est présentée en compétition au Festival de la Rochelle avant sa diffusion prochaine sur France TV. Dites-moi en commentaire si vous l’avez vue et ce que vous en avez pensé et sinon si cette vidéo vous a donné envie de la découvrir. Et pour des conseils ciné, séries, livres, n’oublie pas de t’abonner !

Crédits : France TV


2 réponses »

  1. Top niveau. Tres bien jouée, realisée. Un tout petit bémol cependant : traverser la manche en …13 heures parait completement irréaliste. A part cela. La série est parfaite !

  2. Bien joué, rythmé. Beaux paysages.

    Pour la vraisemblance de l’histoire en revanche, on repassera. Une toute jeune fille débarque sur les côtes anglaises en tenue de bain sans aucun papiers ni rien, après avoir nagé 13 heures d’affilée en haute mer, et « no questions asked » comme on dit là-bas, elle y fait sa vie comme si de rien n’était. Sérieux, on y croit ? Et je ne parle pas de l’enquête du départ bâclée au possible, sans analyses et sans témoignages. Jamais le garçon n’aurait du être inculpé. Enfin bon, c’est une fiction….

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