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SYNOPSIS : Dans les années 40, à Los Angeles, Bucky et Lee, deux inspecteurs, s’attaquent à une affaire de meurtre particulièrement difficile. Une starlette, Elizabeth Short, a été découverte atrocement mutilée. Sa beauté et sa fin tragique deviennent les sujets de conversation de toute la ville. Certains sont prêts à tout pour en tirer bénéfice… ou cacher leurs secrets. Quels étaient les liens de la victime avec la puissante famille Linscott ? Que vivait-elle dans son intimité ? Et avec qui ? Au-delà des apparences, l’enquête commence…
Écrit par James Ellroy et publié initialement en 1987, Le Dahlia noir est le premier d’une série de quatre romans sur la police de Los Angeles après la Seconde Guerre mondiale. L.A. Confidential, le troisième du quatuor a déjà eu le droit à son adaptation cinématographique en 1997, réalisé par Curtis Hanson et avec Kevin Spacey, Russell Crowe, Guy Pearce et Kim Basinger en tête d’affiche. C’est donc au tour du Dahlia noir d’avoir cet honneur.

En 1947, le Dahlia Noir (un jeu de mots inspiré du film Le Dahlia Bleu) représentait Elizabeth Short, une actrice en difficulté retrouvée éventrée d’une oreille à l’autre. Son cas reste non résolu à ce jour, mais Ellroy, De Palma et le scénariste Josh Friedman s’en servent comme point de départ pour dévoiler la corruption de l’aristocratie de Los Angeles et d’Hollywood. Initialement le roman avait été écrit à la première personne, du point de vue de l’inspecteur Dwight « Bucky » Bleichert, du LAPD. Le film ne déroge pas à cela, et nous raconte comment le meurtre, en janvier 1947, d’Elizabeth Short (Mia Kershner), a affecté la vie de Dwight Bleichert (Josh Hartnett) et celle de ses proches, notamment celle de son partenaire, Lee Blanchard (Aaron Eckhart). L’histoire débute plus de trois ans avant le meurtre de Short, lorsque Bleichert sauve la vie de Blanchard lors d’émeutes en 1943. Après la Seconde Guerre mondiale, les deux hommes (qui étaient également des boxeurs locaux réputés) participent à un combat de boxe promotionnel. Bien que Bleichert ait perdu le match, Blanchard et lui sont récompensés par le procureur adjoint Ellis Loew (Patrick Fischler) par des promotions et des transferts au service des mandats d’arrêt, et ils deviennent associés. Bleichert devient non seulement associé et ami de Blanchard, mais aussi de sa compagne, une ancienne prostituée et artiste nommée Kay Lake (Scarlett Johansson). Bien que Bleichert tombe amoureux d’elle, il garde ses sentiments pour lui, en raison de sa relation avec coéquipier. Les deux partenaires finissent par participer à l’enquête sur le meurtre d’Elizabeth Short (surnommée le Dahlia Noir). L’affaire les mène non seulement à une jeune et riche femme prénommé Madeleine Linscott (Hillary Swank), mais aussi à un monde de prostitution, de pornographie, de boîtes de nuit lesbiennes et des bas-fonds d’Hollywood.

Pour adapter un livre en film, il faut souvent avoir un casting solide, et c’est bien le cas ici, avec Aaron Eckhart interprète Lee Blanchard, un homme passionné et calculateur, Il semble également drôle, vif, bavard et passionné. Josh Hartnett qui joue son binôme n’est pas en reste et livre une performance solide, persécuteé entre son ami, sa femme et un meurtre de sang-froid. Scarlett Johansson incarne elle, une femme chaleureuse et pragmatique, qui s’avère plus mature émotionnellement que les autres personnages. Hillary Swank joue le rôle de Madeleine Linscott, une séduisante et riche séductrice. Quant à Fiona Shaw qui joue la mère alcoolique et toxicomane d’Hilary Swank, elle est incroyable, ses moments sont vraiment intenses et pleins de conviction.

Le Dahlia Noir est un mélange de fiction historique, de film noir et de roman policier spéculatif. C’est aussi un retour en force aux films policiers de série B des années 1940 et 1950, raconté avec une grande intensité et une mise en scène magistrale. Contrairement au véritable fait divers, et malgré la complexité du récit, tout prend sens à la fin du film, ici le mystère principal est résolu, les méchants sont tués, notre héros trouve l’amour et une fin heureuse. C’est un changement radical et cela peut plaire ou choquer, un peu comme un Quentin Tarantino qui réinvente la fin de l’affaire Sharon Tate (Once upon a time in Hollywood). Le film est un hommage visuellement spectaculaire au film noir et le jeu des acteurs, la palette de couleurs et le scénario s’inspirent tous du style hollywoodien d’antan. De Palma recrée parfaitement l’atmosphère d’une série B oubliée, mais avec plus de style et de sang que ce que l’on trouve dans ces films. Le plan-séquence qui révèle le corps est simplement sublime. La caméra démarre dans la rue, puis se penche sur un immeuble pour montrer une femme découvrant le corps dans un champ, la suit en courant chercher de l’aide, poursuit en suivant une voiture, puis fait un tour sur deux personnages marchant dans la rue en train de discuter avant d’atterrir sur les protagonistes assis dans une voiture. La scène suivante avec une vue plongeante montrant la découverte du corps d‘Elizabeth Short est aussi incroyable. Avec une réalisation visuelle marquante et une ambition stylistique indéniable, Le Dahlia noir est une très bonne adaptation dans la lignée de L.A. Confidential.

Titre Original: THE BLACK DAHLIA
Réalisé par: Brian De Palma
Casting: Josh Hartnett, Scarlett Johansson, Hilary Swank …
Genre: Policier, Drame, Thriller
Sortie le : 8 novembre 2006
Distribué par: Metropolitan FilmExport
EXCELLENT
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2000








































































































































