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SYNOPSIS : Kate Miller souffre de fantasmes érotiques si vivaces qu’elle a du mal à faire la part du rêve et de la réalité. Un matin, elle se rend chez son psychiatre, Robert Elliot, pour lui parler de ses déceptions sexuelles avec son mari. En se rendant au musée, Kate séduit un homme qui l’emmène dans son appartement pour y passer la nuit. Le lendemain matin, en prenant l’ascenseur pour quitter l’immeuble, Kate est atrocement assassinée à coups de rasoir par une femme blonde portant de grosses lunettes noires. Liz Blake, une call-girl de haute volée, est témoin du crime : elle a aperçu la tueuse au rasoir. Le jour suivant, au commissariat de police se retrouvent le docteur Elliot, Peter Miller, le fils de Kate, et Liz Blake. Tous les soupçons retombent sur Liz. Dans les jours qui suivent, la call-girl est traquée par la tueuse blonde, mais Peter réussit à la sauver in extremis. Le fils de Kate, spécialiste en électronique, met au point une caméra qui lui permet de découvrir que la tueuse est une patiente du docteur Elliot. Afin de découvrir le nom de la malade, Liz essaie de charmer le psychiatre afin de dérober son carnet de rendez-vous…
Après ses films délibérément hitchcockiens comme Sœurs de sang (1973) et Obsession (1976). Brian De Palma met l’accent sur les mêmes choses qui obsédaient Alfred Hitchcock : des mouvements de caméra précis, des détails visuels méticuleusement choisis et la violence comme une interruption soudaine dans les situations les plus banales. Il revient avec Pulsions pour s’inscrire dans une sorte de tradition hitchcockienne en réalisant un thriller intriguant, d’une violence extrême avec des rebondissements étranges et inattendus.

L’intrigue débute avec une adaptation de la scène de la douche de Psychose, version érotique. En faisant cela Brian De Palma place Pulsions sur le fil du rasoir, entre désir sexuel et violence meurtrière. La Janet Leigh de ce scénario est Kate Miller (Angie Dickinson) une femme au foyer avec un grave problème de désir inassouvi. La frustration sexuelle de Kate est un sujet de conversation privilégié avec son psychiatre, le Dr Elliott (Michael Caine), qui lui a avoué sans détour son attirance pour elle. Après un flirt muet avec inconnu dans un musée, Kate est brutalement assassinée dans un ascenseur par une mystérieuse femme. Son meurtre à coup de rasoir évoque la brutalité de la mort dans Psychose et plonge le film dans la même incertitude. Liz Blake (Nancy Allen) est alors témoin du meurtre et devient la principale suspecte. Elle décide de mener sa propre enquête pour prouver son innocence en s’alliant avec Peter (Keith Gordon), le fils adolescent de Kate, déterminé à retrouver l’assassin de sa mère. Ensemble, ils découvrent que le tueur pourrait être lié au cabinet du Dr Elliott.

Ce film est, pour les fans les plus assidus du réalisateur, le coup de cœur le plus problématique d’une carrière riche en provocations, une provocation à la fois délibérée et accidentelle, reflétant et défiant les normes culturelles de l’époque. Car en effet, en 40 ans d’histoire, le film n’a jamais été exempt de controverses, il a été qualifié de slasher sur-vitaminé et de misogynie méprisante. Notamment pour sa manière désinvolte et odieuse avec laquelle il associe la transition de genre et la violence en nous expliquant le comportement d’un maniaque en assimilant sa transsexualité à sa schizophrénie.

La fascination de Brian De Palma pour les dédoublements de personnalité est réelle, il l’a toujours entretenue dans ses premiers thrillers comme Sisters et Carrie et, tout comme il le fera dans ses futurs films avec Body Double ou encore Femme Fatale. Qui dit double personnalité dit forcément une distribution à la hauteur du sujet. Ici c’est encore le cas avec les performances mémorables de Michael Caine et Nancy Allen. Lui qui incarne le Dr. Elliott, psychiatre énigmatique dont la retenue glaçante donne au personnage une profondeur troublante, livre un jeu subtil qui laisse constamment planer le doute, contribuant au suspense oppressant du film. À ses côtés, Nancy Allen interprète Liz Blake, une call-girl prise malgré elle dans une spirale meurtrière. Son interprétation sensible et combative apporte de l’humanité au récit, mêlant vulnérabilité et détermination. Leur duo, bien que rarement à l’écran ensemble, incarne deux pôles opposés de l’intrigue : la froideur clinique et la chaleur instinctive. On n’oublie pas la première protagoniste du film, Angie Dickinson qui est saisissante dans le rôle de Kate Miller. En seulement quelques scènes elle impose une présence à la fois sensuelle, vulnérable et tragique. Sa manière d’exprimer le désir, la frustration et la solitude sans trop de mots confère à son personnage une intensité rare. Brian De Palma livre ici un film fantastique, un thriller psychologique aussi élégant que dérangeant, à la fois fascinant et anxiogène. Avec un casting de haute volée, ce film a divisé et divisera très longtemps.

Titre Original: DRESSED TO KILL
Réalisé par: Brian De Palma
Casting : Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen …
Genre: Thriller, Epouvante-Horreur
Sortie le: 15 avril 1981
Distribué par: –
TRÈS BIEN
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 80








































































































































