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SYNOPSIS : Alors qu’il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite des terres de son mari, convoitées par Morton, le commanditaire du crime, car elles prennent de la valeur avec l’arrivée imminente du chemin de fer. Cependant, les soupçons se portent sur un aventurier, Cheyenne…
Quand on entend parler des classements sur les meilleurs films de tous les temps, il y a souvent un western que l’on retrouve, le film qui est considéré par beaucoup, comme le meilleur de tous les temps, il s’agit bien évidemment d’Il était une fois dans l’ouest, le chef-d’œuvre réalisé par Sergio Leone en 1968. Alors que ce dernier a réalisé ses deux premiers westerns spaghetti, Pour une poignée de dollars (1964) et Et pour quelques dollars de plus (1965) avec un budget restreint, il a bénéficié (et c’est le cas de le dire) de quelques dollars de plus pour son troisième film en réalisant le cultissime Le Bon, la Brute et le Truand (1966). Le succès fut au rendez-vous et les studios également et c’est la Paramount qui a financé Il était une fois dans l’ouest. A la base, le film devait être lié à la trilogie précédente via sa scène d’introduction. En effet, les trois personnages qui devaient accueillir Charles Bronson à sa sortie du train devaient être ceux interprétés par Clint Eastwood, Lee Van Cleef et Eli Wallach dans Le Bon, la Brute et le Truand. Néanmoins Clint Eastwood était soucieux de son image et refusa la proposition, contrairement aux deux autres acteurs qui avaient donnés leurs accords. Sergio Leone abandonnant donc cette idée et se lançant dans une nouvelle trilogie : la Trilogie du temps.

Pour ce nouveau western, le réalisateur italien nous offre avant tout des plans, des paysages et des allusions qui constituent un véritable panorama de l’histoire du cinéma, le tout avec une distribution a en faire pâlir plus d’un. Comme évoqué plus haut, le film commence bien par trois hommes qui tendent une embuscade à un homme dans une gare déserte, pour ensuite voir la situation se retourner contre eux par un tireur jouant de l’harmonica… Dès cette première scène les jalons sont posés, pendant environ 10 minutes Sergio Leone nous fait visiter la gare : de l’eau qui goutte sur un chapeau, une mouche agaçante qui embête un pistolero endormi, en passant par un moulin à vent grinçant. A part cela, rien ne se passe, nous attendons avec ces hommes, et pourtant, on ressent une tension presque insoutenable, et c’est là toute la force de cette scène d’ouverture. Par la suite on découvre Jill McBain (Claudia Cardinale), une ancienne prostituée au grand cœur de l’Ouest qui arrive en ville pour retrouver son époux, l’irlandais Peter McBain, ainsi que ses enfants par alliance. Lors de son arrivée, rien ne se déroule comme prévu, elles les retrouvent massacrés. Elle ne le sait pas encore, mais ils ont été assassinés par un dénommé Frank (Henry Fonda) Mais quelle est le but de tout cela ? Tout simplement de forcer la veuve à vendre la propriété, afin de pouvoir bénéficier de l’unique point d’eau de la région et surtout d’un passage obligé pour la future ligne de chemin de fer. Avant de découvrir tout ce carnage, elle fera la rencontre de Cheyenne, un hors-la-loi accusé du crime de son époux. Mais il est évident que tout ce plan narratif du film n’est qu’un prétexte élaboré pour nous offrir une série d’affrontements classiques entre des figures emblématiques du western, et cela pour notre plus grand plaisir…

Pour ce film, Sergio Leone réalise des choix extrêmement intéressants en choisissant des acteurs à contre-emploi. Pour l’une de ses rares fois, Henry Fonda incarne le méchant au travers de ses yeux bleus, un homme qui assassine sans complexe une famille entière. Claudia Cardinale possède une détermination d’acier et une sympathie qui font d’elle une gagnante avec une vulnérabilité touchante. Charles Bronson lui, est d’une impénétrable intensité dans le rôle du gentil mystérieux, il incarne le personnage westernien préféré de Leone, l’énigmatique Homme sans nom, en route de nulle part vers nulle part. Tandis que Jason Robards incarne un dur à cuire, un tueur à gages qui affectionne les veuves ressemblant à Claudia Cardinale. L’homme à l’harmonica et Cheyenne entretiennent une relation semi-incertaine, mais ce duo d’alliés improbables n’est pas nouveau dans l’univers de Sergio Leone, on l’a déjà vu dans Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand.

Même si l’histoire aurait pu durer 90 minutes, le film s’étend sur près de trois heures pour notre plus grand bonheur. On profite de chaque long silence, des regards muets sur des paysages désolés d’une beauté époustouflante. Comme toujours le réalisateur exploite au maximum les lieux. La caméra évolue dans les grands espaces avec fluidité. Tout comme sa scène d’ouverture mythique, il nous offre une scène finale mémorable qu’il prend le temps de nous faire savourer… Les protagonistes, marchent, attendent, se tournent autour, se fixent du regard, retirent leurs vestes et grimacent et enfin quand ils sont prêts à faire parler la poudre, le réalisateur nous claque un flashback histoire de faire durer le plaisir. C’est tout cela qu’on apprécie dans ce film, il prend le temps de faire les choses, il nous fait savourer chaque instant. Véritable monument du cinéma, Il était fois dans l’Ouest aura marqué bon nombre d’entre nous, et nous confirme que Sergio Leone est bien le maitre incontesté des westerns.

Titre Original: ONCE UPON A TIME IN THE WEST
Réalisé par: Sergio Leone
Casting : Henry Fonda, Charles Bronson, Frank Wolff …
Genre: Western
Sortie le : 27 août 1969
Distribué par: –
CHEF-D’ŒUVRE
Catégories :Critiques Cinéma








































































































































