![]()

SYNOPSIS : Judas Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d’enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison de Jérusalem. Mais leur amitié ne peut résister à leurs caractères différents. Alors qu’une pierre tombe du balcon de la maison familiale de Ben-Hur, manquant de tuer le gouverneur qui paradait plus bas, Messala trahit son ami qu’il sait innocent en l’envoyant aux galères et en jetant en prison sa mère et sa sœur. Ben-Hur jure alors de reconquérir sa liberté et prépare sa vengeance.
Véritable classique du cinéma, Ben-Hur a révolutionné le récit épique et établi une référence pour les drames historiques, le film a misé sur des performances exceptionnelles, un travail artistique minutieux et l’une des scènes de course de chars les plus inoubliables de l’histoire du cinéma pour dépeindre avec brio son récit épique de foi, de pardon et de châtiment. Ben-Hur s’inspire du roman de 1880 du général Lew Wallace, qui avait déjà été adapté en court métrage en 1907 puis en long métrage muet en 1925 et enfin par une adaptation plus récente en 2016. En 1959 c’est le réalisateur William Wyler qui nous offre une nouvelle adaptation. Avec des œuvres comme Madame Miniver ou Les Plus Belles Années de notre vie (oscar 1943 et 1947 du meilleur réalisateur) il était déjà un réalisateur reconnu et réputé pour sa méticulosité qui va nous offrir ici une fresque épique et humaine hors norme.

Pour surpasser l’adaptation muette du conte de 1925, il planifia une production qui comptabilisa cinq ans de préparation et plus d’un an de tournage, le tout dans des proportions épiques. William Wyler s’assura que chaque élément, des décors gigantesques aux costumes authentiques, restituait la splendeur de la Judée et de la Rome antique. Pour donner vie à ce monde, l’équipe de production a fait appel à 10 000 figurants, 2 500 chevaux et plus de 200 chameaux. En l’absence d’images de synthèse, chaque scène a été réalisée grâce à la créativité humaine et à des effets spéciaux réalistes. La scène la plus célèbre du film (d’une durée de plus de neuf minutes), la course de chars, a été chorégraphiée avec une précision millimétrée, le tournage de la séquence dura cinq semaines et le stade de courses était à lui seul l’un des plus grands décors jamais créés. Cette scène est considérée comme l’une des séquences d’action les plus palpitantes jamais filmées.

Charlton Heston livre une performance mémorable dans ce film, lui qui incarne Judah Ben-Hur, un prince juif riche et influent vivant à Jérusalem. Alors, que la population se réjouit du retour au pays de Messala (Stephen Boyd), l’ami d’enfance de Judah. Tout le monde est heureux, y compris la mère de Judah, Miriam (Martha Scott), et sa sœur, Tirzah (Cathy O’Donnell) mais la situation se dégrade rapidement et Judah va vite comprendre que leurs intérêts ont divergé avec le temps entre son ami et lui. Emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis, Judah est condamné à être esclave sur un navire de guerre romain, et Miriam et Tirzah sont emprisonnées. Pendant trois ans, Judah nourrit sa rancune jusqu’à ce que le destin lui offre une opportunité unique…

Le film fait preuve d’extrêmement de qualités, une photographie saisissante, une direction artistique aux petits oignons, des décors et des costumes magnifiques, mais bien évidemment d’un casting incroyable. Évidemment, on l’a déjà évoqué plus haut, il y a la performance sublime et unique de Charlton Heston, mais également Stephen Boyd dans le rôle de Messala qui livre une performance terrifiante avec son interprétation d’un romain ambitieux qui offre le conflit principal de ce film. Hugh Griffith, qui a remporté l’Oscar du meilleur second rôle pour son rôle de Cheik Ilderim, donne une interprétation bluffante. Jack Hawkins dans le rôle de Quintus Arrius, Martha Scott dans le rôle de Miriam et Cathy O’Donnell dans celui de Tirzah complète ce casting de haute volée qui nous en met pleins les yeux. Mais malgré toutes ses qualités indéniables, le film fait le choix de nous offrir son point culminant lors de la course de chars, à la 190ème minute du film, soit plus de 30 minutes avant la fin… Et la dernière partie manque de profondeur, on a du mal à s’accroché avec un dernier acte plutôt maladroit. Mais cette petite sortie de route oubliée, le film n’en reste pas moins une véritable réussite et il fut un succès au box-office et surtout un triomphe aux Oscars de 1960, avec un nombre impressionnant de 11 Oscars, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur pour William Wyler et du meilleur acteur pour Charlton Heston. Ce record ne fut égalé qu’aux oscars 1998 avec Titanic puis en 2004 avec Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi. Son succès et sa popularité ont consolidé le statut du film de pilier de l’âge d’or hollywoodien, ouvrant la voie à d’autres épopées historiques. Près de 65 ans après sa sortie, Ben-Hur demeure une source d’inspiration pour les fans et les cinéastes, le film continue de fasciner et d’émouvoir. Véritable épopée intemporelle grâce à sa production innovante et à ses performances exceptionnelles, Ben-Hur n’est pas qu’un simple film d’action ou religieux, c’est une quête identitaire, un drame humain puissant sur l’injustice, la haine, et la rédemption.

Titre Original: BEN-HUR
Réalisé par: William Wyler
Casting: Charlton Heston, Stephen Boyd, Jack Hawkins …
Genre: Aventure, Drame, Historique, Peplum
Sortie le: 1er octobre 1960
Distribué par: Warner Bros. France
TOP NIVEAU
Catégories :Critiques Cinéma








































































































































