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Les fans de Bosch peuvent enfin souffler ou pas ? Après trois saisons de Bosch: Legacy, la relève est-elle vraiment assurée avec Ballard, nouveau spin-off très attendu ? Je vous dis tout dans cette vidéo !
Salut à tous, dans cette nouvelle vidéo, je vous parle de la série Ballard disponible sur Prime vidéo depuis ce 9 juillet. Cette série marque l’arrivée à l’écran de Renée Ballard après son apparition en mars dernier dans l’ultime saison de Bosch Legacy. Ballard est un personnage emblématique de l’univers de Michael Connelly, apparue pour la première fois en 2017 dans le roman En attendant le jour. Depuis, elle a partagé la vedette avec Harry Bosch dans cinq romans, tissant un duo complexe, complémentaire… et désormais prolongé en série. Dans Ballard, l’inspectrice est chargée de prendre la tête de la nouvelle division des affaires non résolues de la police de Los Angeles. Une unité sous-dotée, constituée uniquement de bénévoles, et accablée par la plus grande charge de travail de la ville. Mais Ballard affronte ces » cold cases » avec empathie et ténacité. Et quand ses enquêtes révèlent une conspiration bien plus vaste, elle fait appel à son mentor à la retraite : le légendaire Harry Bosch. Ensemble, ils devront faire face à des menaces qui pèsent autant sur l’unité que sur Ballard elle-même.
La réussite de cette série repose en grande partie sur l’interprétation remarquable de Maggie Q. Elle incarne une Renée Ballard à la fois résiliente, intègre et profondément humaine, marquée par les épreuves mais jamais écrasée par le système. Elle apporte une vraie densité au personnage : on sent chez elle une flamme intérieure, une tension constante entre colère contenue et devoir moral. Autour d’elle, le casting est d’une grande justesse. De John Carroll Lynch, toujours impeccable, qui incarne un personnage pivot avec un mélange de gravité et de chaleur qui donne beaucoup d’épaisseur à ses scènes à Courtney Taylor qui impressionne par la montée en puissance de son personnage. Elle commence en retrait, presque effacée, mais gagne peu à peu en assurance, jusqu’à s’imposer dans les derniers épisodes avec une vraie force dramatique. Victoria Moroles apporte une touche plus fraîche, presque instinctive, avec une personnalité singulière, difficile à cerner mais jamais caricaturale. Enfin, Michael Mosley, dans un rôle qui aurait facilement pu basculer dans le cliché, parvient au fil des épisodes à révéler une vraie complexité. Il transcende son personnage, notamment dans la seconde moitié de saison qui est d’ailleurs bien plus prenante et profonde que la première moitié.
Ce casting fonctionne parfaitement en ensemble, et contribue à créer un groupe crédible de personnages unis par les failles autant que par les convictions. La série Ballard reste très fidèle à l’univers littéraire de Michael Connelly. Les intrigues sont bien adaptées, avec une vraie intelligence dans la manière dont les enquêtes se croisent et se répondent. La série réussit à préserver la tension narrative des romans, tout en construisant une atmosphère propre à l’écran. On y retrouve l’approche minutieuse et rigoureuse du travail d’enquête chère à Connelly, tout en ajoutant une densité émotionnelle supplémentaire grâce à l’interprétation des comédiens. Il est difficile de parler de Ballard sans évoquer son prédécesseur. La série s’inscrit clairement dans la continuité de Bosch et de Bosch: Legacy, mais elle propose une approche un peu différente, moins frontale, moins enracinée dans la noirceur rugueuse qui faisait la marque de Bosch. Là où Bosch imposait une tension palpable dès les premières minutes, Ballard prend plus de temps à installer ses enjeux. La montée en pression est plus progressive, plus diffuse. Ce n’est pas un défaut en soi, mais cela donne une série au rythme plus feutré, parfois plus introspective, qui demande un peu plus de patience. Autre différence majeure : la ville de Los Angeles, omniprésente et presque filmée comme un personnage dans Bosch, est ici moins mise en valeur visuellement. La série reste ancrée dans la réalité urbaine, mais elle perd un peu de cette dualité entre beauté et menace que Bosch savait si bien capter à travers ses plans larges et ses lumières crues. Enfin, malgré la présence ponctuelle de Bosch — et quelques autres caméos savoureux — la série repose moins sur l’héritage que sur l’affirmation d’une nouvelle voix, celle de Ballard. Et même si elle n’atteint pas tout à fait l’intensité ou la noirceur de Bosch, elle parvient à proposer une tonalité propre, plus émotionnelle, plus contemporaine peut-être, sans pour autant trahir l’esprit de l’œuvre originale. Cela dit, Ballard reste dans le haut du panier des séries policières. La série séduit par la richesse de ses personnages, son traitement intelligent des cold cases, et sa capacité à renouveler l’univers de Connelly. Ballard est un personnage passionnant à voir évoluer, et avec quelques épisodes de plus pour affirmer son identité propre, on a hâte de découvrir la saison 2. Bref, si vous êtes orphelin de Bosch, ne passez pas à côté de Ballard. C’est une reprise de flambeau solide, portée par une Maggie Q impressionnante. Et ce n’est, espérons-le, qu’un début.
La saison 1 de Ballard est disponible sur Prime Video. Dites-moi en commentaire si vous l’avez vue et ce que vous en avez pensé et sinon si cette vidéo vous a donnée envie de la découvrir. Et pour des conseils ciné, séries, livres, n’oublie pas de t’abonner !
Crédits : Prime Video
Catégories :Critiques Cinéma








































































































































