Critiques Cinéma

28 SEMAINES PLUS TARD (Critique)

SYNOPSIS : Il y a six mois, un terrible virus a décimé l’Angleterre et a transformé presque toute la population en monstres sanguinaires. Les forces américaines d’occupation ayant déclaré que l’infection a été définitivement vaincue, la reconstruction du pays peut maintenant commencer. Don a survécu à ces atroces événements, mais il n’a pas réussi à sauver sa femme et la culpabilité le ronge. Lorsqu’il retrouve ses enfants, Andy et Tammy, qu’il n’avait pas revus depuis la catastrophe et qui reviennent à Londres avec la première vague de réfugiés, il leur apprend la mort de leur mère. Partagés entre la joie des retrouvailles et le chagrin, tous trois tentent de se reconstruire et de reprendre une vie normale dans la ville dirigée par l’armée américaine. Pourtant, quelque part, un effroyable secret les attend. Tout n’est pas terminé…

Plusieurs années avant, le réalisateur Danny Boyle et le scénariste Alex Garland avaient signé un énorme succès, sanguinaire, déchirant et aveuglant, avec 28 jours plus tard : une vision post-apocalyptique de Londres réduit à l’anarchie par la fuite d’un virus réduisant la population à l’état de zombies féroces. Comme son titre l’indique, 28 semaines plus tard est donc la suite directe de 28 jours plus tardDanny Boyle et Alex Garland (scénariste du premier film) restent producteurs exécutifs mais ils ont confié les rênes du film au talentueux réalisateur espagnol Juan Carlos Fresnadillo. Son premier film, le thriller Intacto, avait révélé un cinéaste doté d’une incroyable agilité technique.


L’ouverture du film nous emmène dans la même ligne temporelle que 28 jours plus tard, lorsque l’épidémie est à son paroxysme. On découvre une scène brève mais brillamment horrifique où Don (Robert Carlyle) échappe de justesse à un groupe d’infectés enragés. Mais pour s’échapper, il doit sacrifier sa femme Alice (Catherine McCormack). A l’issue de cette scène introductive, le générique nous explique l’évolution de la situation, pour finir par nous transporter 28 semaines plus tard. On apprend notamment que l’épidémie est éradiquée car les personnes infectées sont mortes de faim. Désormais sous protectorat américain une force de l’OTAN, dirigé par le général Stone (Idris Elba) maintient la Grande-Bretagne sous quarantaine, avec une seule zone relativement sûre. C’est là que Don retrouve sa fille Tammy (Imogen Poots) et son jeune fils Andy (Mackintosh Muggleton), qui étaient en voyage scolaire en Espagne lors de l’épidémie initiale. Il leur ment sur le sort de leur mère mais sa malhonnêteté sera punie en temps voulu. Ce sont les enfants qui vont être l’élément déclencheur de nouveaux événement tragiques. Ils vont s’échapper du camp en bravant les cadavres en décomposition et les voitures renversées pour retrouver leur maison familiale dans une rue déserte du nord de Londres, afin de récupérer des souvenirs de leur maman. C’est là qu’ils font une horrible découverte…


Si 28 jours plus tard traitait en partie de l’émergence de la solidarité en pleine crise tout en nous offrant une esthétique sombre et agressive, 28 semaines plus tard traite de la rupture qui survient et Juan Carlos Fresnadillo reproduit parfaitement le style et le ton du premier film tout en s’appropriant celui-ci. Néanmoins il ne laisse pas la folie nous envahir comme l’avait fait avec brio Danny Boyle. Il y a moins de suspense et de peur ambiante, tout est beaucoup plus direct, il n’y a pas de réflexion, tandis que l’effondrement de l’ordre se manifeste à travers des scènes de panique et de chaos.

Ce n’est que lorsque la situation dégénère que la brutalité inhérente à la situation devient évidente, mais là encore, le film pose des énigmes plutôt que de marquer des points facilement. Le film possède une narration intelligente et il force plusieurs de ses personnages à faire des choix importants, mais difficiles, tout comme Jeremy Renner qui incarne le sergent Doyle, un tireur d’élite de l’armée contraint de choisir entre les ordres immoraux de son supérieur et ses convictions personnelles. Idris Elba qui incarne le général Stone, doit lui faire un choix qui sauvera ou mettra fin à des centaines de vies innocentes. Juan Carlos Fresnadillo signe ici une aventure déjantée avec un mélange emblématique d’horreur macabre, d’impact émotionnel. N’arrivant pas à la hauteur du premier volet, et manquant de profondeur, 28 semaines plus tard n’en reste pas moins une suite intéressante avec beaucoup de mordant au travers de ces infectés rongés par le virus qui convoitent toujours la chair et le sang de leurs anciens concitoyens. Pour découvrir la conclusion de cette épidémie, rendez-vous dans 28 ans …

Titre Original: 28 WEEKS LATER

Réalisé par: Juan Carlos Fresnadillo

Casting : Robert Carlyle, Rose Byrne, Harold Perrineau .…

Genre: Epouvante-horreur, Science Fiction, Thriller

Sortie le : 19 Septembre 2007

Distribué par: Twentieth Century Fox France

BIEN

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