![]()

SYNOPSIS : En 1971, le journaliste Raoul Duke, accompagné de son avocat, maître Gonzo, est en route pour Las Vegas afin de couvrir un évènement sportif majeur. Mais ce reportage n’est qu’un prétexte car Duke et Gonzo ont avec eux de nombreuses drogues interdites auxquelles ils comptent bien s’adonner. Rapidement, ce voyage se transforme en trip hallucinatoire…
En 1971, Hunter Stockton Thompson, journaliste et écrivain américain prit part à une petite expédition avec son ami, Oscar Zeta Acosta, avocat et également écrivain américain. Dans le cadre de son travail de journaliste, il se rendit en compagnie de son ami et avocat à Las Vegas pour couvrir une course de moto dans le désert. Durant ce périple, ils vont consommer de multiples drogues en grande quantité, rendant leur séjour très psychédélique. L’année suivante, Hunter en sortira un roman Fear and Loathing in Las Vegas qui raconte ces évènements en prenant soin de modifier leurs noms en Raoul Duke pour lui et en Dr Gonzo pour Oscar. Le roman connaitra une adaptation cinématographique : Las Vegas Parano (en français). Celui qui va hériter du projet n’est autre que le réalisateur et membre des Monty Python, qui s’est également illustré en 1996 avec L’armée des 12 singes en transposant (déjà) un roman : La Jetée. Il s’agit bien entendu de Terry Gilliam, il nous a fait rire avec les Monty, rêver à sa façon dans Brazil puis voyager dans le temps aux côtés de Brad Pitt et Bruce Willis, ici il va encore nous fait vivre une sacrée aventure et nous transporter dans un road trip haut en couleurs.

Comme évoqué au début, le film nous fait suivre le voyage à Las Vegas de Raoul Duke et du Dr Gonzo, voyage qui ne se fera pas les mains vides, puisqu’ils embarquent avec eux leurs valises pleines de substance illicites en tout genre, mescaline, LSD, cocaïne et bien d’autres, toutes les cités serait trop long, on retiendra qu’a peu près tout ce qui existe est en leur possession. En chemin ils vont récupérer un auto-stoppeur, qui n’est autre que Tobey Maguire, et qui ignore où il est tombé. Il ne va pas tarder à le remarquer et par la suite à prendre peur, il faut dire que voir deux hommes conduisant une voiture totalement défoncés et croyant chasser les chauves-souris n’est pas commun. Son rôle sera de courte durée mais donne lieu à une séquence hilarante. On notera aussi les apparitions de Cameron Diaz, Christina Ricci et Ellen Barkin qui interviendront plus tard.

Sans trop en dévoiler on peut dire que la suite sera une véritable expédition semée de pépins et d’embuches, qu’ils vont eux même se créer. Pendant tout le film, la narration est omniprésente, celle-ci nous permet de comprendre les raisons qui peuvent les pousser à agir ainsi, et surtout elle permet de communiquer avec le spectateur, en effet, vu l’état de nos protagonistes, leurs gestes et leurs paroles ne sont pas toujours compréhensibles. Pour nous plonger dans leur délire, la caméra tourne sur elle-même rendant une réalité biaisée via ses prises de vue obliques, donnant ainsi à leur séjour les aspects terrifiants décrits dans l’ouvrage de Thompson. Le but étant de comprendre et de voir ce qu’ils peuvent ressortir en étant sous l’effet de la drogue avec des scènes hallucinogènes très réalistes ce qui nous donne une forme d’art qui peut diviser et confondre le spectateur. Notamment avec la scène dans la baignoire sur fond de White Rabbit est en quelque sorte l’apothéose de ce voyage. Présenté en compétition officielle au festival de Cannes 1998, le film ne rencontrera pas un succès à sa sortie, et sera boudé par bon nombre de personnes. Mais un peu à l’instar de Showgirls de Paul Verhoeven, ce n’est qu’après sa sortie en support vidéo qu’il deviendra de plus en plus aimé, se voyant même attribuer le statut de film culte au bout de quelques années.

Pour interpréter Raoul et le docteur, ce sont Johnny Depp et Benicio Del Toro qui ont hérité des rôles, eux qui, totalement investis se sont plongés dans une préparation minutieuse. Le premier s’est installé dans la cave de l’écrivain et y a vécu pendant quatre mois, il en a profité pour faire des recherches sur lui et observer son comportement afin d’être le plus fidèle possible. Il lui emprunta des vêtements et objets qui serviront dans le film, notamment les chemises hawaïennes et le porte cigarette. Pour la petite histoire, c’est l’écrivain a lui-même qui a rasé le crâne de Johnny Depp pour reproduire sa propre forme de calvitie. Benicio Del Toro lui a subi une transformation physique en prenant une vingtaine de kilos en 2 mois. Il prit aussi du temps pour faire des recherches sur la vie d’Oscar Zeta Acosta, l’avocat et écrivain américain. Le film ne cherche pas à faire des leçons, nous dire si la drogue c’est bien ou mal, il n’y a aucune rédemption ni morale, le film évitant même de les montrer en train de prendre de la drogue, on ne les voit jamais réellement, tout se passe hors caméra, on observe surtout les conséquences de leurs agissements. Avec cette adaptation, Terry Gilliam nous offre un voyage au cœur de Las Vegas, un road trip plein de débauche, tantôt hallucinogène, tantôt psychédélique.

Titre Original: FEAR AND LOATHING IN LAS VEGAS
Réalisé par: Terry Gilliam
Casting : Johnny Depp, Benicio Del Toro, Christina Ricci…
Genre: Aventure, Comédie, Drame
Sortie le: 19 août 1998
Sortie en 4K UHD/ Blu-Ray chez L’Atelier d’Images le 20 mai 2025
Distribué par: –
EXCELLENT
Catégories :Critique Blu-Ray, Critiques Cinéma, Les années 90, Sorties Vidéo








































































































































