Avec 13 Jours 13 Nuits, Martin Bourboulon signe t-il un film impressionnant tiré d’une histoire vraie ou ne parvient-il pas à rendre justice à un récit terrible ? Je vous dis tout dans cette vidéo !

Salut à tous, dans cette nouvelle vidéo, je vous parle de 13 jours 13 nuits le nouveau film réalisé par Martin Bourboulon, avec Roschdy Zem et Lyna Khoudri, présenté hors compétition au Festival de Cannes ce vendredi 23 mai. Un film tendu, sobre et percutant, adapté du livre éponyme de Mohamed Bida et qui retrace l’évacuation de Kaboul alors aux mains des talibans via l’ambassade de France en août 2021. Alors que les troupes américaines s’apprêtent à quitter le territoire, les Talibans prennent d’assaut la capitale et s’emparent du pouvoir. Au milieu du chaos, des milliers d’afghans tentent de se réfugier dans le dernier lieu encore protégé : l’Ambassade de France. Seuls, le commandant Mohamed Bida et ses hommes en assurent la sécurité. Pris au piège, il décide de négocier avec les Talibans pour organiser un convoi de la dernière chance avec l’aide d’Eva, une jeune humanitaire franco-afghane. Commence alors une course contre la montre pour évacuer les réfugiés jusqu’à l’aéroport et fuir l’enfer de Kaboul avant qu’il ne soit trop tard.

Côté mise en scène, Martin Bourboulon, que l’on connaît notamment pour ses réalisations plus spectaculaires comme Les Trois Mousquetaires, opte ici pour une approche beaucoup plus resserrée et réaliste. Et ça fonctionne. Contrairement à certaines scènes un peu désordonnées dans ses précédents films, ici la caméra reste stable, au plus près des visages, des corps, et de la peur. La tension dramatique est constamment palpable, sans jamais retomber. À aucun moment, le spectateur n’est autorisé à respirer – et c’est là une vraie réussite. Un des points forts du film, c’est aussi sa capacité à éviter le pathos. Bourboulon ne cherche jamais à tirer les larmes à tout prix, il reste pudique et juste, ce qui renforce paradoxalement l’impact émotionnel de certaines scènes.

Côté casting, Roschdy Zem est absolument impressionnant. Il incarne un homme d’autorité, ébranlé par la situation, et parvient à laisser entrevoir des failles derrière son apparente solidité. Lyna Khoudri, quant à elle, est excellente. Elle passe avec justesse de la peur panique à une détermination farouche, sans jamais surjouer. Un duo fort, crédible et touchant, qui porte le film.

Les scènes de foule sont aussi à saluer. Leur mise en scène est parfaitement exécutée, elles donnent une véritable ampleur à cette situation de crise. On ressent vraiment le poids du monde extérieur, comme un piège dont personne ne peut s’échapper. Un gigantisme bien maîtrisé, jamais gratuit, qui sert le propos. En conclusion avec 13 jours 13 nuits, Martin Bourboulon signe un film tendu de bout en bout, efficace à défaut de laisser passer beaucoup d’émotion, et porté par un tandem impliqué et juste. 13 jours 13 nuits est présenté hors compétition au Festival de Cannes ce vendredi 23 mai.

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