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SYNOPSIS : Clarissa, romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident. Se sentant alors surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. Menace réelle ou délire paranoïaque ?
Énorme attente autour de ce film parce que Yann Gozlan, le réalisateur sait y faire en atmosphère bien suffocante. Après nous avoir enfermé dans un livre imaginaire bien oppressant dans Un homme idéal (2015), puis dans sa très haletante Boîte noire en 2021, il vient ici potentiellement nous faire flipper avec l’IA. Énorme attente parce que Cécile De France. Énorme attente parce que Lars Mikkelsen. Énorme attente parce que Anna Mouglalis, et comme si le casting n’était pas déjà suffisamment dingue, parce que… Mylène Farmer !! Le film est par ailleurs une adaptation des Fleurs de l’ombre, un roman de Tatiana de Rosnay.
Un cinéaste qui sait communiquer au spectateur le malaise qui étreint ses personnages principaux. Le mystère levé et le film vu, on est quand même un peu déçus ! Le film demeure sacrément sage au regard pourtant de ce qui pouvait s’annoncer comme un thriller hyper anxiogène. C’est au final, et malgré le sujet IA, très convenu et avec pas mal de déjà-vu. Mais si l’ensemble se sauve à peu près c’est aussi grâce à l’atmosphère que Yann Gozlan arrive par moment à instiller, grâce à une Cécile De France qui impressionne de plus en plus et au mystère de la voix de Mylène Farmer. On n’est jamais vraiment surpris et c’est quand même très embêtant pour un thriller, censé nous envouter pour mieux nous perturber. Sauf qu’ici, on voit trop venir, et c’est dommage car pour autant, la mise en scène, la photographie, le grain de l’image, les décors très épurés, tout ça est très léché. Les situations que rencontrent notamment Clarissa sont assez flippantes et on sent bien parfois l’angoisse nous étreindre légèrement. Mais c’est un calinou du soir, car c’est quand ce qui est censé surprendre arrive, que ça retombe alors que c’est le contraire qui devrait prédominer.

Tout est pourtant réuni, ce suffocant huis clos dans un appartement parfait, dont on pourrait presque rêver, avec ce décor de bord de mer que l’on peut choisir pour dormir, ce texte qui apparaît dans tout l’appartement à mesure que Clarissa avance dans son roman, la chaude voix au début bienveillante de Dalloway. On a aussi envie d’y vivre nous aussi ! D’autant plus avec ce qui se joue dehors entre pandémie et dérèglement climatique. Mais assez vite, bien sûr, ce petit cocon un peu paradisiaque qui se transforme en total enfer ! Du point de vue esthétique et mise en scène, c’est plutôt bien amené, et c’est d’autant plus frustrant que la narration ne suive pas. Car ce thriller d’anticipation se montre trop sage et presque lisse par moment.

Au casting, clairement Cécile De France est au rendez-vous, et ce n’est pas simple car il lui est beaucoup demandé, y compris dans des émotions que l’on a souvent vues dans d’autres productions de ce type. Pour autant, elle relève le défi avec tout l’engagement et la grâce qu’on lui connaît. Sa lutte pour ne pas sombrer dans la folie la plus totale, la montée en puissance de ses angoisses et de ses colères, l’on sait le registre de l’actrice conséquent, elle le déploie ici avec le sentiment qu’elle va encore nous surprendre sans cesse. Un plaisir de la voir et de l’entendre. En parlant de voix, celle de Mylène Farmer bien sûr. Plutôt réussi, surtout lors des changements de ton, où l’on devine bien que de servile et docile, les velléités d’autoritarisme sont là et que l’intelligence est de moins en moins artificielle. Au final, Dalloway, avec le poids trop lourd de sa promesse initiale, déçoit par trop de convenances scénaristiques notamment. Après, il se laisser regarder pour son univers, son esthétique, son ambiance, c‘est déjà ça !

Titre Original: DALLOWAY
Réalisé par: Yann Gozlan
Casting : Cécile de France, Lars Mikkelsen, Anna Mouglalis…
Genre: Drame, Science fiction, Thriller
Sortie le: 17 septembre 2025
Distribué par: Gaumont Distribution
MOYEN
Catégories :Critiques Cinéma, Festival de Cannes 2025, Les années 2020









































































































































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