Avec sa venue très attendue au Festival de Cannes 2025, hors compétition, avec Highest  to lowest Spike Lee — primé en 2018 pour BlacKkKlansman — revient sous les projecteurs. C’est le moment parfait pour revenir sur trois de ses films majeurs dans notre 321 Top ! Allez c’est parti !

C’est le film qui a imposé Spike Lee comme une voix incontournable du cinéma américain. À travers une seule journée caniculaire dans Brooklyn, il expose avec une tension crescendo les dynamiques raciales, les injustices et la colère qui couve dans les quartiers populaires. La mise en scène inventive, les couleurs éclatantes, la bande-son marquante (Fight the Power de Public Enemy !) et l’intensité dramatique font de ce film un manifeste universel contre le racisme. C’est aussi une œuvre ouverte, sans manichéisme, qui laisse le spectateur avec des questions brûlantes plutôt que des réponses toutes faites.

Avec Jungle Fever, Spike Lee s’attaque au sujet sensible des amours interraciales dans une société encore profondément marquée par le racisme ordinaire. Le film brille par sa complexité : il ne tombe jamais dans la facilité et montre comment les pressions familiales, culturelles et sociales s’immiscent dans la vie intime. La photographie de Ernest Dickerson donne une texture incroyable au New York des années 90, à la fois beau et hostile. C’est aussi un film de performances, porté par un casting exceptionnel, notamment Wesley Snipes et Annabella Sciorra, mais aussi un Samuel L. Jackson bouleversant en frère junkie.

Dans Mo’ Better Blues, Spike Lee rend hommage à la culture afro-américaine à travers l’univers du jazz, musique de la passion et de la douleur. Il signe une fresque élégante sur l’ego, l’amitié, l’amour et la création artistique, portée par un Denzel Washington magnétique dans le rôle du trompettiste Bleek Gilliam. La bande originale de Branford Marsalis et Terence Blanchard donne au film une âme vibrante et sophistiquée. Visuellement, c’est une splendeur : les jeux de lumière, les couleurs chaudes et l’énergie scénique montrent à quel point Spike Lee est aussi un styliste hors pair.

Trois films essentiels pour comprendre Spike Lee : un cinéaste engagé, viscéral, mais aussi profondément attaché à la culture et à l’esthétique afro-américaine.

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