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SYNOPSIS :Muriel et son mari Lee démarrent une nouvelle vie en Californie lorsque qu’il revient de la guerre de Corée. Rapidement, l’équilibre de leur couple va être bouleversé par l’arrivée du charismatique Julius, le frère de Lee, un flambeur au passé secret. Un triangle amoureux se forme. Mais Julius décide de suivre Henry, un jeune joueur de cartes dont il est tombé amoureux. Ébranlée par ce départ et plus éprise d’indépendance que jamais, Muriel trouve un exutoire dans les courses de chevaux et l’exploration d’un amour qu’elle n’aurait jamais osé imaginer…
Voyage vers le long-métrage pour le réalisateur Daniel Minahan, jusque là spécialisé dans la mise en scène de séries télévisées (on a notamment vu son nom aux génériques de True Blood, Game of Thrones, Six Feet Under et Hollywood), Les Indomptés adapte le roman éponyme écrit par Shannon Pufhal en 2019 – en VO On Swift Horses. A la tête de son affiche, un casting gentiment affriolant campe les pérégrinations de plusieurs couples qui se font et se défont dans l’Amérique post-Guerre de Corée. Les Indomptés suit de façon chorale les parcours de ses personnages principaux : d’abord il y a Muriel (Daisy Edgar-Jones), mariée avec Lee (Will Poulter) et fraîchement installés en Californie. Lorsque Julius (Jacob Elordi), le frère cadet de Lee, revient de la Guerre de Corée, un triangle amoureux se construit progressivement. Quelques années plus tard, Julius s’est installé à Las Vegas et se retrouve embauché à la sécurité d’un casino, au sein duquel il rencontre un certain Henry (Diego Calva). Muriel se prend de passion pour les paris de courses hippiques et tombe sur Sandra (Sasha Calle), sa nouvelle voisine…

Ces nombreux personnages qui s’agitent les uns en parallèle des autres, dans un rythme un peu mal goupillé qui déséquilibre ses intrigues en poussant l’intérêt sur seulement quelques-unes d’entre elles au détriment des autres, racontent alors l’ambition des Indomptés, un récit choral résolument queer dans une Amérique presque digne d’un nouveau Far West. Romantisme exacerbé, abandon à la passion, jeux d’argent dangereux et tribulations amoureuses à la pelle : Daniel Minahan accompagne le scénario de Bryce Kass pour bâtir une œuvre probablement trop chargée et pas suffisamment intense pour réussir entièrement son coup. Et pourtant, son excellent casting bourré de charisme porte avec lui un sens de l’alchimie et une énergie passionnelle qui permet aux Indomptés de se faire portrait choral fracturé et élégant d’une Amérique qui cherche son identité dans ses failles.

Le film s’avère très brillamment peint par la photographie de Luc Montpellier, racontant les sixties avec style tout en dessinant les contours d’un drame un brin obscur qui filme les personnages comme des fantômes en perdition. On retrouvera alors plus d’énergie scénique dans toute l’intrigue entre Julius et Henry que dans le reste du long-métrage, qui sort déséquilibré par son envie de raconter chaque protagoniste en détail jusqu’au trop-plein. Les Indomptés s’avère trop sauvage dans son écriture, ayant sensiblement du mal à élever comme ils le mériteraient tous les enjeux posés par ces intrigues. Porté par la mise en scène efficace de Minahan qui accompagne son récit par son envie de cinéma classique, le film manque d’un réel équilibre général, mais satisfait suffisamment dans son exploration inhabituelle de l’orientation sexuelle au sein des années 60 américaines.

Les Indomptés séduit, mais ne parvient pas à transformer l’essai, à justifier complètement sa nécessité et le traitement global de son sujet, mettant l’image et les jolis faciès de ses comédiens au service d’une œuvre pas encore assez mûre pour paraître évidente. C’est d’un portait en demi-teinte dont on sort, à la fois poétique et appliqué mais aussi lacunaire et trop formel pour pleinement émouvoir, une proposition charmante mais probablement trop inaboutie qui peine encore à trouver sa foulée.

Titre Original: ON SWIFT HORSES
Réalisé par: Daniel Minahan
Casting : Daisy Edgar-Jones, Jacob Elordi, Will Poulter…
Genre: Drame
Sortie le : 30 avril 2025
Distribué par: Metropolitan FilmExport

BIEN
Catégories :Critiques Cinéma








































































































































