SYNOPSIS 1 : Angela Bassett, Halle Berry, Viola Davis et Whoopi Goldberg témoignent aussi dans le documentaire, aux côtés de Cynthia Erivo, Vivica A. Fox, Meagan Good, Tiffany Haddish, Taraji P. Henson, Nia Long, Ruth Negga, Gabourey Sidibe, Jurnee Smollett, Octavia Spencer, Tessa Thompson, Gabrielle Union et Alfre Woodard. Ces grands noms du cinéma reviennent sur leurs réussites, leur cheminement dans le star system hollywoodien, où elles fraient avec grâce et détermination pour forcer leur destin et obtenir voix au chapitre. 

SYNOPSIS 2 : En plus de Jamie Foxx et Kevin Hart, John Boyega, Don Cheadle, Morris Chestnut, Ice Cube, Taye Diggs, Idris Elba, Laurence Fishburne, Jamie Foxx, Morgan Freeman, Kevin Hart, Dwayne Johnson, Michael B. Jordan, Daniel Kaluuya, Martin Lawrence, Eddie Murphy, Will Smith, Denzel Washington et Marlon Wayans témoignent également dans le documentaire. Ces grands noms du cinéma se livrent sur leurs victoires qui font date, le vrai rôle d’un acteur en haut de l’affiche, l’art du succès dans la durée et la domination du box-office mondial. D’autres personnalités de l’industrie, telles que Reuben Cannon, Nina Shaw, Matthew Johnson, Robi Reed et Quentin Tarantino interviennent également. 

C’est un programme en deux parties qu’ont concoctés le réalisateur Reginald Hudlin et la réalisatrice Shona Lynch dans le cadre du double documentaire En Haut de l’Affiche : le long de deux long-métrages d’une heure trente chacun, les deux épisodes racontent respectivement les parcours des acteurs et des actrices noires par leur place dans les circuits hollywoodiens. Son idée centrale révèle un sens affuté du storytelling : le programme s’appelle Number One on the Call Sheet (en français Numéro 1 sur la feuille de service), à savoir la place qu’a la tête d’affiche d’un film sur le papier pendant un tournage. En se racontant par les visions de leurs deux cinéastes, chacun dégageant des sujets différents par leurs explorations, En Haut de l’Affiche dégaine un montage habile, un casting 5 étoiles et un rythme intelligent pour se faire témoin d’un siècle d’Hollywood.

Son découpage en deux parties permet en premier lieu de donner à Reginald Hudlin et à Shona Lynch – produits par un certain Jamie Foxx – deux cadres assez différents pour raconter leurs sujets. Du côté masculin, sous la caméra d’Hudlin, le casting rassemblé ordonne une intelligente chronologie historique de la place des acteurs noirs à Hollywood, des premières reconnaissances de Sydney Poitier à la révélation d’Eddie Murphy, pour se fermer sur une belle mise en valeur des acteurs qui font actuellement briller Los Angeles aujourd’hui. La liste est longue, chacun des protagonistes interviewés racontant son histoire, son rapport à sa couleur de peau et les rôles qu’on lui a proposé à chaque moment clé de sa carrière : on retrouve sur le siège pêle-mêle Laurence Fishburne, Morgan Freeman, Will Smith, Kevin Hart, Ice Cube, Denzel Washington, Daniel Kaluuya ou encore Michael B. Jordan, fermant son heure 30 de navigation sur un magnifique hommage au regretté et royal Chadwick Boseman. Si cet épisode masculin est dirigé vers une volonté un brin plus glorifiante et spectaculaire que le second opus, on y retrouve un sens de l’humour affuté et un regard pointu sur l’histoire des acteurs noirs aux Etats-Unis, par une chronologie finement pensée pour mettre à l’honneur ses figures majeures du 7e art moderne. De l’autre côté, Shona Lynch déploie une mise en scène plus intimiste, parfois plus émouvante, racontant les premières heures des femmes noires à l’écran, l’Oscar d’Hattie McDaniel en 1940, l’émergence comique et cinématographique de Whoopi Goldberg, le typecast systématique des actrices à travers les films et l’envie de croire que le futur leur permettra plus de rôles. Cet épisode féminin semble plus ancré dans une réalité encore dure : Hollywood reconnaît encore trop peu les rôles noires principaux – Halle Berry reste aujourd’hui la seule actrice noire à avoir gagné l’Oscar de la Meilleur Actrice dans un premier rôle, alors que la catégorie « Meilleur Rôle Secondaire  » leur semble beaucoup plus ouverte. Par une exploration thématique plus fine que son pendant masculin tout en gardant l’hommage touchant à ses protagonistes, l’épisode féminin met à l’honneur Angela Bassett, Whoopi Goldberg, Viola Davis, Octavia Spencer, Tessa Thompson, Ruth Negga, Cynthia Erivo ou encore Jurnee Smollett, dans un jeu d’interview et de voyage dans le temps passionnant pour tirer le fil de sa narration.

C’est un double documentaire passionnant que nous offre En Haut de l’Affiche, centré sur ses protagonistes – quitte à parfois tomber dans une autocélébration peu subtile mais quand même satisfaisante – pour finir par tourner ses yeux vers l’avenir. En laissant ses acteurs et ses actrices mener leur propre voyage à travers l’histoire des visages afro-américains à l’écran (avec ce que cela implique de racisme, de rôles stéréotypés, de manque d’opportunités et de besoin de casser la porte pour pouvoir avoir une place à l’écran), En Haut de l’Affiche se pose à la fois inspirant et introspectif, tourné vers cette quête symbolique du Number One on the Call Sheet, utilisé comme ressort narratif du documentaire pour parler des acteurs et actrices noires au sommet de l’affiche.

En naviguant intelligemment à travers les films et les époques, retraçant des carrières mémorables tout en se posant sur l’essentiel des carrières impressionnantes des monstres de cinéma qui prennent place sur les chaises des deux documentaires, En Haut de l’Affiche tient sa promesse en offrant des belles et grandes histoires qu’on prend plaisir à vivre ou à revivre, nourries par rien de moins que le gratin d’Hollywood.

Titre Original: LA COCINA