Critiques Cinéma

BASTION 36 (Critique Vidéo)

Bastion 36 ou le polar selon Olivier Marchal. Film noir et violent dans la lignée d’un MR73 ou nouvelle guerre des polices à la manière de 36 Quai des Orfèvres ? Marchal trouve t-il une nouvelle voie ou poursuit-il dans la même veine ? Je vous dis tout dans cette vidéo !

Salut à tous, dans cette nouvelle vidéo je vous parle de Bastion 36 le nouveau film d’Olivier Marchal avec Victor Belmondo, Yvan Attal et Tewfik Jallab disponible sur Netflix à partir de ce vendredi 28 février. Un peu plus de deux ans après Overdose pour Prime video et après avoir proposé la première saison de Pax Massilia sur Netflix, Olivier Marchal est de retour aux affaires avec Bastion 36, un film censé à l’origine célébrer les 20 ans de 36 Quai des Orfèvres, non pas avec un prequel ou une suite mais en racontant une nouvelle guerre des polices. Paris, de nos jours. Antoine Cerda, commandant de police à la prestigieuse BRI est muté à la Brigade Anti Criminalité suite à une sanction de l’Inspection Générale. Il tourne alors le dos à ses anciens compagnons d’armes et à son groupe, commandé par le charismatique Sami Belkaïm. Treize mois plus tard, deux membres de son ancienne équipe sont abattus en moins de vingt-quatre heures. Lorsqu’un troisième disparaît mystérieusement, Antoine Cerda décide de mener sa propre enquête. Ses recherches vont le projeter en pleine guerre des polices et l’entraîner dans une terrible descente aux enfers. Depuis Police district à la télévision et Gangsters au cinéma je suis un inconditionnel du travail d’Olivier Marchal que je tente tant bien que mal de regarder avec le maximum d’objectivité pour en rendre compte de la meilleure des façons. Un exercice pas toujours facile, surtout quand les attentes sont souvent placées sur les plus hautes cimes. Ici avec l’adaptation du roman de Michel Toursher, Flics Requiem il y avait un matériau idéal pour que Marchal nous sorte un très grand film, noir et désenchanté comme il en a l’habitude. Il y réussit partiellement même si le grand polar sombre que l’on attendait manque parfois le coche, la faute à certains personnages qui auraient mérité une exploration plus profonde et une densité plus affirmée.

Son cinéma fait d’éclairs de violence et d’une faculté détonante à mettre de l’explosivité dans ses images et ses séquences d’action est lui bien au rendez-vous et si Bastion 36 prend son temps au début comme le faisait Overdose, il nous plonge ensuite en apnée dans un récit touffu dont les motivations si elles apparaissent quelque peu nébuleuses, n’en deviennent pas moins extrêmement prenantes. Pas de doutes, la patte d’Olivier Marchal est bien là, mais ses répliques cinglantes qu’on lui a souvent reprochées, conservent cette fois-ci une certaine sobriété. La musicalité de ses dialogues n’en reste pas moins métronomique et la violence exacerbée qu’il met en scène dans un monde qui n’en finit pas de s’enfoncer dans la noirceur la plus totale est toujours présente aux premières loges. A la photographie, c’est toujours Denis Rouden qui officie et qui signe des images  saisissantes et les fusillades sont toujours filmées par Olivier Marchal avec une trempe en acier trempé qu’on peu de metteurs en scène français qui se dédient au polar.

Au casting, Olivier Marchal offre à Victor Belmondo son premier personnage d’action man. Le jeune comédien s’en sort haut la main offrant une profondeur bienvenue à un flic perclus de failles. Face à lui, Tewfik Jallab, le héros de Pax Massilia ou Yvan Attal campent des flics qui naviguent dans la zone grise et sont parfois tout près d’y plonger. On les aime beaucoup habituellement et leurs charismes  puissants et envoûtants soufflent sur le film. Soufiane Guerrab, Juliette Dol (vue dans la série de Marchal Section Zéro et dont le tandem avec Victor Belmondo matche parfaitement entre complicité et naturel), Erika Sainte (sa partenaire de la série Les rivières pourpres) ou Moussa Mansaly déjà dans Overdose complètent un casting qui ne démérite jamais. Bastion 36 est au final un polar bien troussé, violent et sombre qui, si il ne renouvelle pas particulièrement la palette d’Olivier Marchal, n’en reste pas moins très efficace. On met parfois la barre haute pour des artistes qu’on adore et si on est plus tempéré qu’à d’autres fois, on ne boude pourtant pas notre plaisir devant cette odyssée violente et inéluctable. Avec le rythme de la musique du fidèle Erwann Kermorvant et la chanson de Disiz, Sublime, qui conclut le film, Bastion 36 trouve sa place d’honneur dans l’œuvre  de Marchal n’en déplaise à ses détracteurs. Bastion 36 d’Olivier Marchal avec Victor Belmondo est disponible sur Netflix ce vendredi 28 février. Dites-moi en commentaire si vous l’avez vu et ce que vous en avez pensé et sinon si cette vidéo vous a donné envie de le découvrir. Et pour des conseils ciné, séries, livres, n’oublie pas de t’abonner !

Crédits : Netflix France

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