GREMLINS (Critique)

Par Pierre Chamb le décembre 25, 2024 • ( Poster un commentaire )

SYNOPSIS : Rand Peltzer offre à son fils Billy un étrange animal : un mogwai. Son ancien propriétaire l’a bien mis en garde : il ne faut pas l’exposer à la lumiere, lui éviter tout contact avec l’eau, et surtout, surtout ne jamais le nourrir apres minuit… Sinon…

Sortie en salle aux Etats-Unis à l’été 1984, Gremlins a été réalisé par Joe Dante à partir d’un scénario écrit par Chris Columbus et avec pour producteur exécutif un certain Steven Spielberg. Que du beau monde nous direz-vous ! Le film nous conte (oui c’est bien un film de noël), l’histoire de Rand Peltzer (Hoyt Axton), un inventeur en difficulté qui, alors qu’il fait ses petites affaires à Chinatown s’arrête dans une vieille boutique d’antiquités afin d’acheter un cadeau de Noël pour son fils Billy (Zach Galligan). Au fond de la boutique il finit par acheter un mogwai, prénommé Gizmo, une petite créature (fictive) à fourrure qui ressemble à un ours en peluche avec des oreilles de lapin, des yeux ronds, profonds et sombres, avec un tempérament doux et une nature physique plus instable que l’hydrogène. En effet, le vendeur l’informe qu’il doit impérativement respecter trois règles très importantes, ne jamais le mettre en contact avec de l’eau, le gardez à l’abri de la lumière (surtout du soleil) et ne jamais le nourrir après minuit. En rentrant chez lui dans la ville pittoresque de Kingston Falls, il surprend son fils avec son nouvel animal de compagnie tout en lui en expliquant les règles. Peu de temps après, Billy brise les règles essentielles et cela engendre des créatures diaboliques appelées « gremlins », bientôt la ville sombre dans l’anarchie et deviens un chaos absolu.

Dans Gremlins, les références cinématographiques sont multiples, d’Alien à Massacre à la tronçonneuse, en passant par Shining, pour ne citer qu’eux. Sans oublier Retour vers le futur qui est facilement reconnaissable, en effet le lieu de tournage de Kingston Falls est le même que celui du centre-ville de Hill Valley. Il est situé dans les studios Universal et a permis de créer un décor comiquement idéalisé, où la neige en plastique ne fonds jamais. Joe Dante s’éclate à embrasser toutes les facettes des films de science-fiction, d’horreur et de comédie.

Dans le ressenti et dans les faits, le film est divisé en deux parties bien distinctes. Tout d’abord, le réalisateur commence par mettre l’accent sur le mignon et attendrissant Gizmo avant de basculer dans une seconde moitié beaucoup plus sauvage, où les gremlins se déchaînent provoquant un désordre sans nom. Il en va de même pour cette deuxième génération de mogwai, ou plutôt cette évolution, qui est tout d’abord drôles, n’ayant pour seul but que de faire des bêtises insensées. Ils sont égocentriques, mais sans aller plus loin. Par la suite, ils vont devenir sérieusement méchants. Nos personnages principaux eux aussi connaissent une évolution intéressante, que ça soit le réservé et sympathique Billy, qui va devoir prendre les armes afin de sauver la ville, ou encore sa petite amie Kate, plutôt timide au premier abord. Mais le plus excentrique de tous, c’est bien entendu Murray Futterman (Dick Miller), ce vétéran de guerre, qui passe pour l’ivrogne du village en s’en prenant aux automobiles étrangères et aux choses étrangères en général. Il affirme que les avions américains de la Seconde Guerre mondiale ont été sabotés par des esprits extraterrestres maléfiques appelés « gremlins ».

Initialement conçus pour être un film d’horreur à part entière, la Fox et Steven Spielberg ont fait changer d’avis Joe Dante, qui bascule finalement dans un film de noël plutôt comédie-horrifique. Malgré les 40 ans du film, celui-ci a plutôt bien vieilli et garde la même énergie amusante et débordante. Loufoque, riche en gags récurrents, en humour hilarant, en chaos de créatures et avec une bonne dose de nostalgie des années 80, Gremlins restera comme le plus grand film de Joe Dante, qui fait preuve d’un sens de l’humour décalé, pour notre plus grand plaisir. Indémodable, culte.