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SYNOPSIS : Une jeune fantôme reçoit un ultimatum de la part de sa communauté : si, d’ici un mois, elle ne parvient pas à attirer l’attention des vivants à l’aide d’une démonstration spectaculaire d’activité paranormale, elle disparaîtra à jamais de l’au-delà.
La nouvelle comédie d’horreur du réalisateur taïwanais John Hsu est une ode affectueuse au cinéma d’horreur d’Asie de l’Est (en particulier tout ce qui a trait aux fantômes) et nous livre un récit terriblement charmant et réconfortant sur la recherche de l’acceptation de soi. Le co-scénariste et réalisateur John Hsu construit un monde avec un côté cartoonesque qui est redevable à Beetlejuice, tout comme les coiffures gothiques exagérées et les morts-vivants. Pour faire simple, la majeure partie du film fonctionne exactement sur le même concept que la hantise bureaucratisée du film de Tim Burton. Sauf qu’ici le fait d’effrayer les êtres humains est plutôt traité comme un sport national, rappelant le film d’animation, Monstres et cie (Pete Docter).
John Hsu imagine donc un monde où les légendes urbaines vivent pour toujours, et les fantômes oubliés disparaissent littéralement. En d’autres termes, si vous n’êtes pas vu via les réseaux sociaux et si vous n’avez pas assez d’abonnés, vous n’êtes personne, vous disparaissez. Ce concept n’est pas sans rappeler un excellent épisode de la série Black Mirror. Et c’est une triste réalité qui fait partie du monde réel de nos jours, si vous êtes sur le devant de la scène et que vous ne vous produisez pas assez de contenu, vous n’aurez plus la force de vous maintenir à un niveau de célébrité conséquent dans le monde des influenceurs ou du divertissement. Mais revenons à nos fantômes, généralement ils sont accompagnés d’un certain nombre de bagages dans les films : une histoire d’amour tragique menant à un suicide ou encore un cri de justice pour une victime de meurtre. Ici, il n’en est rien, la protagoniste principale n’a pas une telle histoire liée à sa mort prématurée et c’est là que ses problèmes commencent. Après avoir effectué une audition désastreuse pour obtenir le privilège d’être vus par les vivants et de les effrayer, The Rookie (Gingle Wang) va être recrutée par Matoko (Bo-Lin Chen). Ce dernier est le bras droit de la superstar fantôme en déclin Catherine (Sandrine Pinna), dont le numéro de film hanté a fait un tabac dans les années 80 et 90, mais qui perd de sa pertinence à l’ère des réseaux sociaux. Mais lorsque vous êtes entouré des bonnes personnes, vous découvrirez des compétences que vous n’aviez jamais imaginées et c’est là tout l’intérêt du film.

Dead Talents Society est parsemé de séquences d’horreur qui vont de l’étonnante terreur à la comédie burlesque déjantée. Souvent, les deux sont mélangés entrainant un changement de ton sauvage comme lors d’une chute macabre et sanglante. Le scénario comporte également son lot de blagues en tout genre et de références cinématographiques. Comme le fantôme de Jessica (Eleven Yao) qui est devenu célèbre grâce à une vidéo maudite, avec des nuances de The Ring. Ou tout simplement des scènes de talk-shows, des galas où encore des cérémonie types oscars où les stars des morts-vivants sortent pour célébrer la saison des récompenses de l’au-delà.
Le montage et l’écriture glissent à travers ces scènes satiriques avant de s’arrêter pour des moments de réflexion, tout en restant ancrée dans une certaine réalité émotionnelle. Les effets sonores à la façon Looney Tunes ainsi qu’un morceau de karaoké filmé dans un style pop ringard des années 90 ajoutent une dose de charme et de fun. Dead Talents Society est indéniablement un film léger, une comédie d’horreur effroyablement divertissante. Une histoire sincère sur la recherche de la paix avec soi-même et sur la recherche d’un sentiment d’acceptation. Malgré tous les effets gore, on découvre également une histoire avec beaucoup de cœur, racontant le récit d’une étrangère qui fait de son mieux pour trouver les bonnes personnes avec qui elle pourra s’intégrer dans un monde toujours plus compétitif. C’est un film dans lequel vous aurez envie de faire un câlin à tous les fantômes, surtout lorsque que l’on comprend pourquoi ils ont besoin de faire peur. Un film formidable qui mérite que les regards soient tournés vers lui.

Titre Original: GUI CAI ZHI DAO
Réalisé par: John C. Hsu
Casting : Bo-lin Chen, Sandrine Pinna, Gingle Wang…
Genre: Comédie, Fantastique, Epouvante-Horreur
Sortie le: Prochainement
Distribué par: –
EXCELLENT
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2020








































































































































