![]()

SYNOPSIS : Cette grande aventure familiale se déroule entièrement sur la planète Cybertron. Accompagné de la pugnace Elita et du drôlissime Bumblebee, Optimus Prime va devoir faire face à son ancien ami Megatron.
Cette semaine un nouveau film Transformers arrive dans les salles obscures. Encore un ? nous demanderiez-vous. Oui et non, car celui-ci a la particularité d’être un long métrage d’animation, se démarquant par la force des choses de ses congénères. Nous avons eu l’opportunité de le découvrir sans être initialement des fans de l’univers Transformers dont nous connaissons à vrai dire assez peu de choses. Peu de souvenirs demeurent ainsi de nos rares immersions en son sein. Du deuxième opus, un temps où Shia LaBoeuf et Megan Fox régnaient encore sur la franchise, nous ne disposons que de bribes. Nous avions toutefois eu le malheur (cette fois) en 2023 d’assister en salles à Rise of The Beasts qui était aussi irritant que pénible à regarder pour de multiples raisons, mais la première concernait son scénario tout bonnement imbuvable. Voilà dans quelles circonstances nous avons échoué devant ce Transformers : le commencement. Et ça n’a au final pas d’importance car c’est une réussite. Sans aller jusqu’à dire que ce nouveau Transformers est ce qu’était Spider-Man : Into the Spider-Verse pour la franchise du tisseur, la qualité et l’impact n’étant pas comparables, on peut estimer que la démarche s’en rapproche. Loin d’être banalement commercial, ce commencement a trouvé un équilibre qui repose sur une chose primordiale pour réussir : avoir du cœur. C’est d’ailleurs sûrement pour cela qu’il a réussi à nous happer et à nous faire rentrer dans son univers pour lequel, vous l’avez vu, nous n’avons pas d’affect particulier.

Bien que son animation puisse peut-être en effrayer certains, il ne faudra pas hésiter à passer outre sous peine de louper un excellent divertissement rempli d’humour et de moments de bravoure. Pour les fans, nous pensons aussi que les arguments ont des atouts évidents : non seulement le film se déroule sur Cybertron ce qui est gage de dépaysement, mais en plus il narre comment Optimus Prime et Megatron sont devenus ennemis alors qu’ils étaient jusqu’alors comme des frères. Un postulat qui exaltera sûrement aussi les non-initiés, il est toujours intéressant selon nous de voir des relations fortes et positives se consumer pour finir par aboutir sur des rivalités sans voyage retour (ou presque) comme ont pu déjà nous le démontrer beaucoup de protagonistes de franchises à succès comme Obi-Wan et Anakin dans Star Wars.

C’est aussi la mythologie de l’univers brossée par le scénario via notamment l’origine des Autobots qui capte l’attention ici ; en effet nos personnages n’ont pas la capacité de se transformer, relégués au bas de la chaîne alimentaire et n’ayant de yeux que pour Sentinel Prime, sorte de dieu vivant qui prend soi-disant soin de son peuple. Un tour de force que de balayer tous les acquis pour mieux y revenir ensuite. Cette façon de présenter des personnages diminués et sans puissance permet par ailleurs de faciliter leur humanisation ; cette dernière est bien aidée aussi par le fait que dans leur monde il n’y a pas d’humains pour parasiter la narration et faire souffrir nos robots de la comparaison. La donne va progressivement changer lorsque nos héros vont découvrir une sinistre vérité. Au cours de leur épopée ils rencontreront un certain Bumblebee (en général même les néophytes le connaissent) qui sera sans conteste l’apport humoristique du film, dégainant blague sur pitrerie via différents registres, y compris parfois en utilisant un côté absurde, faisant qu’il ne sombre jamais dans la lourdeur. Cette équipe de choc marchera dans les pas de ses origines jusqu’au croisement qui scindera leur amitié si profondément que cela se fera dans la violence et la douleur, comme toute origin story du genre qui se respecte. L’histoire est prenante, les blagues ont parfois plusieurs degrés de lecture ce qui est savoureux et permet à tous les publics de s’y retrouver, l’animation est réussie dès lors qu’on passe au-dessus de sa patte qui pourrait s’avérer légèrement atypique, le casting vocal trié sur le volet se donne à fond (Keegan-Michael Key, Chris Hemsworth, Brian Tyree Henry, Scarlett Johansson, Steve Buscemi, Jon Hamm, Laurence Fishburne…) et le final s’avère extrêmement intense. Un pari réussi qui aura réussi à nous convertir.

Plus que de nous convaincre, Transformers : le commencement aura réussi à nous fédérer suffisamment pour avoir envie de voir sa suite, largement teasée à la fin de ce volet. Le film réussira sans nul doute à créer une fan base élargie qui pourra consommer des films de la franchise sans forcément surfer sur tous les formats. En effet, cette immersion ne nous aura pas donné envie pour autant de rattraper les différents films live mais bien de découvrir la suite des aventures en animation. Et cela prouve bien la réussite du projet qui à l’instar de ses Autobots, aura réussi à transformer la licence en quelque chose de différent et peut-être même plus fort, versus la case live action où elle semble se décrédibiliser et tourner en rond depuis de nombreuses années.

Titre Original: TRANSFORMERS ONE
Réalisé par: Josh Cooley
Casting : Adrien Antoine, Chris Hemsworth, Philippe Lacheau…
Genre: Aventure, Fantastique, Action
Sortie le : 23 Octobre 2024
Distribué par: Paramount Pictures France
TRÈS BIEN
Catégories :Critiques Cinéma








































































































































