
50 POLARS QUE JE VOUS RECOMMANDE PARTIE 3
SNAKE DE BRIAN DE PALMA
Avec Nicolas Cage et Gary Sinise (1998)
Quand il réalise Snake Eyes en 1998 Brian De Palma sort de l’énorme succès commercial de Mission Impossible et donc autant dire qu’il est relativement libre de ses mouvements. Il décide de refaire équipe avec le scénariste David Koepp avec comme point de départ l’idée d’un crime observé de plusieurs points de vue. Le film démarre par un plan séquence vertigineux à la steadycam (composé en fait de quatre prises différentes), durant pas moins de quatorze minutes et visant uniquement à nous montrer les réactions de Rick Santoro avant l’assassinat sans jamais nous montrer ce qu’il voit. Cette entrée en matière est prodigieuse pour s’immerger dans un film qui va à cent à l’heure, bien aidé par la performance en roue libre d’un Nicolas Cage en fusion. Snake Eyes démontre une nouvelle fois, si besoin était, le talent de formaliste de De Palma et sa virtuosité derrière une caméra.
Il signe ici une réflexion sur l’image et sur la société du spectacle, parasitée malgré tout par quelques choix moins heureux, une fin un poil too much notamment, qui n’est pas celle prévue à l’origine, mais Snake Eyes est souvent tellement prenant qu’on n’en tient pas vraiment rigueur au réalisateur. C’est à une enquête policière échevelée avec ses fausses pistes et ses retournements de situation à laquelle nous convie De Palma, une enquête qui, malgré ses multiples points de vue ne nous perd jamais dans ses méandres. Le face-à-face entre Cage et Gary Sinise (oui oui, celui de Forrest Gump et des Experts Manhattan) est intense et fonctionne parfaitement et la présence d’une Carla Gugino étourdissante fait grimper l’adrénaline d’un cran.
« Il n’y a rien de plus excitant que d’inventer une nouvelle façon de raconter » disait le réalisateur à la sortie du film. Il invente et réinvente même le polar avec ses arabesques et une grammaire cinématographique archi maitrisée, gageure relevée haut la main dans ce quasi huis-clos. La force d’un film comme Snake Eyes est qu’il est si excitant qu’il vous attrape au collet pour ne plus vous lâcher. Nicolas Cage y livre comme souvent une prestation stratosphérique qui participe au plaisir débridé qui vous prend aux tripes. Si vous avez envie d’un polar haletant, spectaculaire et formellement chiadé, alors Snake Eyes est fait pour vous.
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Catégories :Critiques Cinéma, Les années 90








































































































































