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SYNOPSIS : John Knox, un tueur à gages, apprend qu’il est atteint d’une forme de démence à évolution rapide. Il jure de passer ses derniers jours à tenter de se racheter en sauvant la vie de son fils.
C’est la deuxième fois que le comédien Michael Keaton passe derrière la caméra. Il signait en 2008 Killing Gentlemen, se donnant également le premier rôle à l’écran, et il rempile cette année, retrouvant cette double casquette des deux côtés du combo avec ce Knox (aka Knox goes away dans sa version originale). Le film suit John Knox, un tueur à gages vieillissant, se retrouvant désemparé par une nouvelle annoncée par son médecin. Il est atteint de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, une forme de démence qui ne lui laisse que très peu de temps à vivre. Après que sa dernière mission se soit soldée par un drame, Knox décide de se servir du temps qui lui reste pour raccrocher les wagons avec son fils Miles (James Marsden) lorsque celui-ci vient lui demander de l’aide. Autour de ça, Knox est épaulé par son mentor Xavier Crane (Al Pacino), alors qu’il se retrouve poursuivi par l’inspectrice Emily Ikari (Suzy Nakamura) et que sa maladie gagne du terrain de plus en plus vite…

Se posant sur un script de Gregory Poirier, aux prémices originales mais au rythme peu équilibré, Keaton vient s’octroyer un rôle notablement singulier à travers ce John Knox, tordant les codes du film de tueur à gages pour venir y insuffler une énergie quasiment néo-noire dans ses décisions de mise en scène. Le réalisateur et comédien principal semble ici plus s’intéresser à la psychologie de ses personnages centraux qu’au spectaculaire de ses scènes d’action (en réalité assez rares mais plutôt bien exécutées), donnant à Knox de faux airs de thriller emmêlé laissant la part belle à son casting. Si Keaton remplit aisément sa mission – même si ses promesses sur la perte de contrôle progressive de son protagoniste semblent un peu s’oublier au fil du récit – en composant un personnage original à la recherche d’une forme de rédemption et à l’ambigüité morale assez intrigante, on y retrouve également un excellent James Marsden que l’on a plaisir à voir dans un tel registre dramatique, en plus de nous offrir le luxe d’une apparition brève mais chaleureuse d’Al Pacino.

En combinant le scénario âpre et sans espoir de Poirier avec la mise en scène et l’interprétation lacunaire de Keaton, Knox surprend parfois par ses aspects crépusculaires, rapprochant le film d’une ambition finale étonnamment émouvante bien que desservie par un manque global de substance que l’on déplore à ses moments clés.

Michael Keaton emballe une proposition intéressante qui finira pourtant inévitablement par s’évaporer de nos mémoires elle aussi, malgré son concept de départ très fort et son envie constante de retourner les codes du genre sans céder aux sirènes du toujours-plus et des retournements de situation grand-gignolesques. Par une mise en scène mécanique et sans trop d’aspérités, qui offre autant d’idées intéressantes que de résultats ternes, Knox ne parvient pas réellement à marquer les esprits et traîne trop en longueur pour frapper par son efficacité. Reste pourtant l’honnêteté de cette histoire haletante d’un homme qui se bat contre le temps pour sauver son fils, suffisamment contagieuse pour permettre au film d’exister au moins un petit moment.

Titre Original: KNOX GOES AWAY
Réalisé par: Michael Keaton
Casting: Michael Keaton, James Marsden, Al Pacino…
Genre: Drame, Thriller
Sortie le: 8 août 2024
Distribué par: Prime Video
EXCELLENT
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2020








































































































































