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SYNOPSIS : Dans un monde post-apocalyptique, la société américaine est divisée entre nantis et marginaux. Les premiers vivent dans des cités fortifiées à l’écart des seconds, condamnés à la débrouille et à la survie. John Doe, marginal, réussit à tirer son épingle du jeu en travaillant comme transporteur. Il n’a pas froid aux yeux, la langue bien pendue et un bon coup de volant. Avec l’aide d’une voleuse de voitures mutique, il se lance dans un périple à travers tout le pays pour convoyer un mystérieux colis. Sur sa route, cet improbable duo va affronter des pillards patibulaires, des représentants de la loi à la morale douteuse, un clown sociopathe et bien d’autres dangers mortels.
Diffusée un peu dans l’indifférence générale (toute proportion gardée puisque la série a quand même su fédérer et obtenir un renouvellement pour une seconde saison), Twisted Metal débarque ce mardi sur CINE+ OCS, nous donnant ainsi enfin en France l’opportunité de découvrir cette série (presque) sortie de nulle part. Dérivée d’une franchise de jeux vidéo éponyme, nous devons bien avouer que nous ne connaissions aucun des deux formats. Avant de nous lancer dans l’aventure et après nous être un peu renseignés nous avons cru comprendre que la série se rapprochait d’une Blood Drive, que nous n’avons certes pas vue non plus mais qui nous fait de l’œil depuis quelques années. Nous voilà lancés dans les 10 épisodes (d’une trentaine de minutes chacun) de cette première saison, décrite comme un mix entre Mad Max et Grand Theft Auto. La série, qui semble très respectueuse de son matériau de départ (les clins d’œil aux jeux ne manquent pas, et ce dès le premier épisode puisqu’on y aperçoit carrément la jaquette de l’un d’eux), prend toutefois un chemin différent (jusqu’à la saison 2 qui entrera vraisemblablement dans ce que les joueurs ont expérimenté sur consoles). Ici pas de tournoi à bord de véhicules dans une arène mais un monde post-apocalyptique ravagé et rempli de communautés aussi louches que barbares où la fin justifie sans vergogne les moyens. Bienvenue dans un délire savamment dosé, bienvenue dans Twisted Metal.

Dans l’esprit, indépendamment du côté post-apo du show, Twisted Metal nous a beaucoup fait penser à des séries comme Ash vs. Evil Dead ou Happy! Violence décomplexée, personnages psychopathes et sociopathes extrêmement violents, univers sale, sanglant et sans pitié saupoudré de drames et d’une bonne dose d’humour qui allège totalement la gravité de ce qui s’y passe, avec un budget limité qui fait cependant de son mieux pour nous offrir un univers vaste, riche et crédible, la série s’ancre dès lors dans la même veine délirante. Le premier épisode pose bien les bases de la saison mais peut faire un peu peur. En effet, sans être encore rentrés dans le délire promis, nous craignions d’assister à un spectacle cheap qui cale en début de route. Il n’en est rien. Twisted Metal a plusieurs cordes à son arc et beaucoup de personnages hauts en couleurs à dévoiler. Nous nous sommes vite pris au jeu et avons dévoré les 10 épisodes d’une traite. Ce que nous avons préféré dans Twisted Metal c’est cette facilité avec laquelle le show nous dévoile les nouvelles normes d’un monde qui est tombé tout en réussissant à nous dépayser comme certains Mad Max avaient jadis réussi à le faire. On découvre ainsi divers autochtones, et divers patelins qui obéissent tous à des règles différentes (petite pensée pour la ville où les habitants portent des bijoux en peaux humaines). Qu’il s’agisse des costumes, des véhicules, des rites ou des pétages de câble de chacun, la série s’en donne à cœur joie.

Entre un flic sans aucune limite qui se prend pour le shérif dictateur du monde, un clown complètement fou, acteur à ses heures perdues, qui déglingue tous ceux qu’il croise, un camion ville ou encore des hordes de charognards habillés en pneus, la série est hautement récréative. Gros coup de cœur pour Sweet Tooth, le clown évoqué juste avant, qui régale par son impulsivité, sa sauvagerie et son excentricité. Loin d’être un show vide qui se repose uniquement sur de la violence et du fun, Twisted Metal prend le temps de construire son histoire, de raconter les origin stories de ses personnages (qui plus est toutes intéressantes) et de tisser intelligemment des liens entre eux. Le tour de force de la série est même de nous raconter l’origin story de la voiture et de réussir à nous émouvoir à son sujet. Très bien joué. Côté casting on retrouve Anthony Mackie en tête d’affiche. Pas spécialement fans de lui dans l’univers Marvel, il convainc immédiatement dans Twisted Metal, en sachant alterner entre le comique et le dramatique tout en ajoutant un air un peu nigaud à son personnage. Il est accompagné de Stephanie Beatriz, bien connue des fans de Brooklyn Nine-Nine. Au niveau des personnages secondaires il y a aussi du beau monde, à commencer par Thomas Haden Church (le fameux Homme Sable dans Spider-Man) ou encore Neve Campbell dont le personnage devrait gagner en importance dans la saison prochaine.

Vous l’aurez compris, Twisted Metal est une excellente surprise. Série qui fait du mieux qu’elle peut, elle compense ses contraintes budgétaires par son écriture délirante où nous pouvons le dire, il y a beaucoup de cœur.
Crédits ; CINE+ OCS








































































































































