Critiques Cinéma

BAD BOYS : RIDE OR DIE (Critique)

SYNOPSIS : Cet été, la franchise Bad Boys est de retour avec son mélange iconique d’action explosive et d’humour irrévérencieux. Mais cette fois-ci, les meilleurs flics de Miami deviennent les hommes les plus recherchés d’Amérique.

Le dernier projet en date du duo de réalisateur Adil El Arbi et Bilall Fallah Batgirl fut un véritable fiasco. Et pour cause, malgré son budget conséquent de 90 millions de dollars investi, le film, qui en était déjà à un stade avancé puisque le tournage était fini et le premier montage également, fut stoppé net par la Warner Bros. Discovery après seulement quelques projections test. Véritable coup dur pour les réalisateurs, ils ont su rebondir en se retournant vers Sony pour poursuivre la franchise d’action Bad Boys, qu’ils ont déjà manœuvrée pour le troisième volet. Celui-ci fut d’ailleurs un succès au box-office et Sony avait annoncé développer une suite immédiatement. Néanmoins le projet a été mis en pause en 2022 en raison de la polémique entourant Will Smith après la gifle qu’il a infligée à Chris Rock durant la 94ème cérémonie des Oscars. Mais quelques mois plus tard, Tom Rothman, le PDG de Sony confirme que ce 4ème opus est bel et bien en développement. Loin d’en avoir fini avec les complications, le tournage sera interrompu pendant plusieurs mois en raison de la grève qui oppose le syndicat des acteurs d’Hollywood et l’Alliance des producteurs de films et de télévision. Après de nombreuses péripéties, le film voit le jour et arrive dans les salles françaises en ce mois de juin.


Dans ce quatrième opus, on retrouve évidemment l’incontournable duo Will Smith et Martin Lawrence qui reprennent leurs rôles respectifs des détectives Mike Lowrey et Marcus Burnett. Contrairement aux autres volets (notamment les deux premiers) Adil El Arbi et Bilall Fallah ont souhaité plus de continuité. Par conséquent on retrouve Vanessa Hudgens, Alexander Ludwig, Paola Núñez et Eric Dane. Ainsi que les habitués de la franchise Joe Pantoliano dans le rôle du capitaine Conrad Howard et John Salley dans le rôle de Fletcher. En revanche du côté du scénario, contrairement aux trois précédents volets, l’intrigue est totalement inversée. Les détectives Mike et Marcus vont se retrouver de l’autre côté de la barrière, en agissant comme de véritable hors-la-loi. Leur but ? Chercher à blanchir le nom de leur défunt capitaine Conrad Howard accusé de corruption et démanteler un réseau criminel qui s’est mis en place au sein de la police de Miami.


Après deux premiers volets où nos héros étaient jeunes et plein d’entrain, avec de l’action en continue et des explosions à tous les coins de rue – c’était surtout visible dans le deuxième volet, là où Michael Bay s’était fait plaisir avec ses 175 millions de dollars de budget, peut-être un peu trop d’ailleurs-, le troisième volet possédait un budget moins conséquent (90M$), ce qui rendait le film plus centré sur l’histoire. Chacun de ces volets apportent quelque chose de nouveau et de différent, ici on est dans la continuité de Bad boys for life, qui n’hésitait pas à prendre en compte les dix-sept années écoulées et le vieillissement de ses héros, comme l’explique Will Smith : « Nous voulons que cela soit nostalgique, mais nous voulons aussi que les personnages vivent des choses adaptées à leur âge et à leur expérience « . En effet, trois décennies après leurs premières aventures, cette amitié doit évoluer comme le confirme Will Smith : « Vous avez 30 ans d’amitié et, pour moi, il est important dans ces films qu’elle soit mise en péril et qu’il y en ait une partie qui a une idée plus profonde sur la vie, sur l’amour, sur l’amitié, sur la peur. Et Celui-ci parle du destin et du rôle que le destin joue réellement dans la construction d’une amitié, dans la construction de la vie. « 


Cette nouvelle facette de son personnage (déjà un peu abordé dans For life) lui permet de gagner en profondeur. Mike se remet souvent en question, il se sent profondément coupable de la perte du capitaine Howard, il n’arrive pas à s’en remettre. Un malheur n’arrivant jamais seul, c’est au tour de Marcus de connaitre des mésaventures, cela nous permet de découvrir un Martin Lawrence plus comique qu’à son habitude. Mais c’était le but recherché par les réalisateurs qui ont révélé leur intention de mettre davantage l’accent sur la comédie, tout en continuant à miser sur l’action habituelle, que l’on retrouve avec grand plaisir. Au milieu de cela on admire toujours autant une mise en scène stylisé, les rappels nostalgiques des films précédents, les habituels décors et des plans fantastiques de Miami magnifié par la photographie de Robrecht Heyvaert. Bad Boys fait partie de ces franchises intergénérationnelles qui perdure dans le temps. Ce quatrième volet est l’un des meilleurs, jonglant entre action, comédie et surtout des sujets plus importants qui sont abordé ici comme la mort et la santé mentale. L’alchimie entre Will Smith et Martin Lawrence fonctionne toujours autant avec des séquences d’action percutantes qui apportent une excellente fraîcheur. Adil El Arbi et Bilall Fallah puise dans le noyau émotionnel de cette saga sans rien sacrifier de son plaisir, en voyant cela on ne peut que regretter de pas avoir l’occasion de découvrant leur Batgirl.

Titre Original: BAD BOYS RIDE OR DIE

Réalisé par : Adil El Arbi, Bilall Fallah

Casting: Will Smith, Martin Lawrence, Vanessa Hudgens   …

Genre: Action

Sortie le: 05 Juin 2024

Distribué par: Sony Pictures Releasing France

TRÈS BIEN

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