SYNOPSIS : Dans un monde en déclin, la jeune Furiosa est arrachée à la Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus. Alors qu’elle tente de survivre à la Désolation, à Immortan Joe et de retrouver le chemin de chez elle, Furiosa n’a qu’une seule obsession : la vengeance.

A quasiment 80 ans, George Miller n’est pas passé à coté de ce cinquième Mad Max, et fait porter à merveille le nom de celui-ci, car la fureur irradie l’écran pendant les 2h28 de ce spectacle survitaminé, totalement à la hauteur du premier, deuxième et quatrième volets. Les bastons sont mortellement impressionnantes, la mythologie sauce Miller dans Furiosa fait vivre la culture Mad Max, tout en continuant le virage plus contemporain et donc moins viriliste du 4ème opus Mad Max Fury road (2015). Mais que les aficionados se rassurent, on y retrouve l’ultra violence esthétisée avec du steak haché et grillé plein les motos et les vers pour s’en charger ensuite avec délectation. C’est sans doute le tour de force principal de Furiosa, réjouir les historiques de Mad Max mood Mel Gibson, tout en pouvant largement contenter un public, qui comme la vie a évolué. Équation difficile à tenir et qui si elle n’avait pas été respectée pouvait sombrer en mode accident industriel. Le en même temps au moins fonctionne quelque part !!

Le post-apocalyptique et l’ultra violence sont là et bien là, et qui demeurent d’ailleurs des recettes qui depuis l’avènement inattendu du premier long-métrage de la franchise, se sont déclinés par bien des supports sériels ou filmiques. Ici, la débauche d’effets et d’actions à deux, trois, quatre roues et tout ce qui produit l’assourdissant vacarme cher à nos cœurs nostalgiques, est totale et jubilatoire. La virtuosité des artistes aux guidons et flingues toujours aussi bizarroïdes que novateurs est hautement spectaculaire. Un ballet façon opéra rock avec dans l’orchestre les moteurs qui vrombissent, les chargeurs qui se vident, tout le monde qui hurle et nous qui kiffons !! Et puis ce thème de la vengeance porté par une icône féminine, véritable amazone acharnée et assoiffée de revanche, s’il est bien sûr déjà beaucoup vu, nous est ici servi sur un plateau et sans trop en dire, on attend avec impatience le moment où Furiosa va faire un barbeuc géant de Dementus, qui en bon gros salaud nous débecte autant qu’il nous fait enchaîner quelques fous rires à peine contenus. En clair, Furiosa entre dans la légende.

La prouesse technique dans la mise en scène est telle, mis à part quelques jump scares complètement éculés et inutiles, qu’on a le sentiment de sortir tout poussiéreux de la salle obscure. Gare aux asthmatiques vu les 300 kilos de tonnes de poussière qu’on ramasse dans la tronche. Les images sont folles, donnant une impression de réalité jouissive à tous les fights. On passe de Pétroville à la Bullet Farm, en passant par la Citadelle d’Immortan Joe, où tous les sites vont être propices à des guerres épiques avec une somptuosité des décors qui magnifient les incessantes actions à l’écran. C’est comme si le moindre bruit de boulon qui dévisse avait été pensé.

Au niveau du casting, les personnages paraissent tellement infiniment petits face à la puissance des espaces qu’il ne sera guère aisé d’en sortir des performances particulières. Si ce n’est quand même et bien sur Furiosa elle-même, avec Anya Taylor-Joy, qui fait mieux que le job en furie vengeresse, au-delà de son corps malmené sur chaque centimètre carré, elle EST la fureur et c’est parfait car c’est pile ce qu’on lui demandait. Si le rôle de Dementus en cruel fantasque n’est pas non plus totalement novateur, Chris Hemsworth s’en donne à cœur joie et semble carrément s’éclater dans une composition du coup sacrément communicative. L’entreprise était sévèrement casse gueule car la barre était haute après le triomphe de Fury Road qui avait fait clairement bouger les lignes du cinéma d’action. Il faudrait être un bien mauvais coucheur pour ne pas admettre que le pari est réussi, y compris pour des novices comme votre serviteur. Tout le monde peut y aller, et en vrai il faut y aller car c’est en salles ou rien, car c’est du Cinéma !!!

Titre Original: FURIOSA : A MAD MAX SAGA