Critiques

LA FIEVRE (Critique Vidéo Saison 1)

Avec La fièvre, la nouvelle Création Originale Canal+, l’auteur et le réalisateur de la série Baron Noir se retrouvent. Réussite ou échec ? Je vous dis tout dans cette vidéo !

Salut à tous, dans cette nouvelle vidéo, je vous parle de La fièvre, la nouvelle création originale Canal Plus diffusée à partir de ce lundi 18 Mars. Écrite par Eric Benzekri avec la collaboration de Laure Chichmanov et Anthony Gizek, réalisée par Ziad Doueiri et produite notamment par Nicolas Duval Adassovsky, Eric Toledano et Olivier Nakache, La fièvre est une série surpuissante en six épisodes qui n’est pas vraiment ce qu’elle avait l’air d’être de prime abord. Car le prétexte initial, l’agression de son entraineur par une star du foot, va dès les premières minutes déplacer son curseur sur le terrain de la communication de crise avant de bifurquer sur une intrigue socio-politique dès lors que ce micro-évènement au retentissement colossal va être instrumentalisé pour favoriser la montée de l’extrême droite. Une intrigue complexe aux ramifications diverses qui durant six épisodes particulièrement denses va faire s’entrecroiser des destins à priori antinomiques, dans une lutte sans merci où chacun se rend coup pour coup en utilisant ces armes contemporaines que sont les médias et les réseaux sociaux qui font se décupler la caisse de résonance, déclenchant par ricochet  une guerre identitaire. La fièvre est non seulement la radioscopie de la France d’aujourd’hui mais explore aussi des phénomènes comme la politique spectacle ou le militantisme, sans démagogie aucune, le tout avec une modernité et une acuité saisissantes. Portée par Nina Meurisse, Ana Girardot, Xavier Robic ou Benjamin Biolay, La fièvre est prenante de bout en bout mêlant les arcanes du football et les coulisses de la politique. Mais c’est l’écriture implacable du récit, sa puissance, qui permettent à la série de grimper crescendo dans une tension dramatique qui s’exacerbe au fur et mesure. La mise en scène de Ziad Doueiri d’une intensité digne des plus grands suspenses est d’une précision à toute épreuve et on est fasciné par la force intrinsèque qui émane de l’ensemble. Alternant avec brio des sensations ambivalentes, déployant des images souvent saisissantes qui soulignent la frénésie de l’époque, La fièvre doit aussi beaucoup à ses personnages et évidemment à ses interprètes au premier rang duquel on trouve Nina Meurisse et Ana Girardot. Les deux comédiennes excellent dans des registres diamétralement opposés, Nina Meurisse à la fois bouleversante et maitresse d’elle-même malgré des failles béantes qu’elle laisse affleurer et Ana Girardot impitoyable de caractère, d’une violence tactique étourdissante et prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut. Les deux comédiennes se renvoient la balle avec dextérité sans pourtant partager beaucoup de temps d’écran ensemble et la densité émotionnelle de ce qu’elles jouent élèvent leur prestations au rang d’œuvre d’art. Autour d’elles, Benjamin Biolay, Xavier Robic, Alassane Diong, Pascal Vannson ou Assa Sylla complètent une distribution hétérogène mais d’une incroyable justesse. La fièvre la nouvelle Création Originale Canal+ débute ce lundi 18 mars. Dites-moi en commentaire si vous l’avez vue et ce que vous en avez pensé et sinon si cette vidéo vous a donné envie de la découvrir. Et pour des conseils ciné, séries, livres, n’oublie pas de t’abonner !

Crédits : Canal+

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