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SYNOPSIS : Encore sous le choc de la trahison de Nolan, Mark s’efforce de reconstruire sa vie en faisant face à une multitude de nouvelles menaces, tout en luttant contre sa plus grande peur – celle de devenir son père sans même le savoir.
Attendue pendant un long laps de temps après le succès évident de sa première salve d’épisodes, puis découpée en deux parties diffusées à quelques mois d’intervalle, cette saison 2 d’Invincible se sera laissée désirer. Après ses 4 premiers épisodes débarqués sur Prime Vidéo en novembre dernier, les 4 derniers se font enfin leur place sur la plateforme pour venir prendre la continuité et/ou conclure les intrigues déjà installées à travers sa dense galerie de personnages. Toujours sous le regard assidu de son créateur Robert Kirkman (également à l’origine du comic-book d’origine), cette deuxième saison mettait en scène les dilemmes moraux et super-héroïques de Mark Grayson, l’Invincible du titre, alors qu’il se remet difficilement des révélations et du départ de son père – Omniman, le super le plus puissant du monde – en fin de saison dernière. Debbie, la mère de Mark, doit vivre avec les conséquences des mensonges de son mari, alors que la vie personnelle du jeune homme connaît moults tumultes. Vie sentimentale et superpouvoirs ne font pas bon ménage, surtout lorsqu’une menace multiverselle fait son apparition et pose un immense poids sur Mark et son entourage.

Toujours fort de son ton furieusement malin et démesurément plaisant qui mixe à la fois les codes classiques du récit de super-héros et des parcours initiatiques avec une violence extrême et un aspect volontairement outrancier qui définit les excès comiques et tragiques de son concept, Invincible saisit avec cette deuxième saison une extension de ses premières bases, continuant à manier avec grande intelligence les arcs narratifs de ses nombreux personnages, tout en se permettant d’en introduire d’autres au sein de son univers sans limites. Dans ces nouveaux épisodes, on retrouve Invincible (Steven Yeun), Debbie (Sandra Oh), Atom Eve (Gillian Jacobs, qui avait d’ailleurs eu le droit à un super épisode préquel entre les deux saisons), Rex Splode (Jason Mantzoukas), Amber (Zazie Beetz), ou encore Cecil (Walton Goggins) en accueillant Angstrom Levy (incarné par Sterling K. Brown) qui donne à cette deuxième saison la possibilité de dépasser les contours de son univers pour encore plus explorer l’intérieur de ses personnages.

Car si elle est souvent comparée à The Boys dans ses explosions sanguinolentes, dans ses morts impromptues de personnages majeurs, dans ses excès de vulgarité ou dans le regard qu’elle porte sur sa propre industrie, Invincible s’avère pourtant être une œuvre particulièrement unique dans la façon dont elle traite ses protagonistes. En étudiant l’humanité de ses héros tout en évoquant les notions de devoir, de pouvoir et de destinée, la série s’accapare les codes classiques des récits de super-héros pour leur livrer une véritable lettre d’amour – s’ils en avaient besoin. Le travail de l’animation de cette saison 2 est d’ailleurs à saluer, tant sa richesse stylistique et son ambition formelle sonnent comme une continuité logique de la première tout en poussant ses limites – en particulier dans les spectaculaires scènes d’action. Le découpage s’éclate, tout en se permettant des pointes transperçantes d’émotions dans ses points clés. On notera également une hilarante séquence en seconde partie de saison qui rigole de façon méta des temps de production élevés de ce type d’animation.

Toujours porté par son brillant casting (Steven Yeun et Sandra Oh, au centre de tout, livrent à nouveau des performances sensationnelles) et poussant encore plus loin les potards du grand spectacle dans une intense tragédie super-héroïque imprévisible et à crever le cœur, cette saison 2 d’Invincible remplit entièrement les (hautes) attentes, son amour pour les supers et pour les humains qui la parcourent transparaissant par un soin total apporté à son esthétique et à son écriture. Toujours aussi solide que son protagoniste, et parfois même plus forte dans son envie de raconter l’humanité par le prisme de ses sacrifices et de ses dilemmes moraux, on retrouvera dans Invincible le b.a.-ba du récit super-héroïque parfait, mettant immédiatement à la poubelle une quelconque fatigue du genre… Parce qu’une chose est sûre et certaine : on en veut plus.
Crédits : Prime Video








































































































































