SYNOPSIS : Le patron d’un empire du luxe français, Pierre Baldini, est assassiné sauvagement alors qu’il allait modifier son testament. Il était sur le point de déshériter sa fille unique, Jade, et léguer toute sa fortune à ses nouveaux amis, un groupe de jeunes hippies bouddhistes. Jade, insupportable petite-fille de riches pourrie-gâtée, se retrouve dans le collimateur de la police. Mais une surprise de taille attend la commissaire Gréco. Jade est une enfant adoptée et les dates coïncident : elle pourrait être la petite fille que Gréco a abandonnée il y a 25 ans ! Notre Commissaire va avoir beaucoup de mal à garder la tête froide dans cette affaire.

On en a maintenant l’habitude : lorsque l’on s’attaque à un nouvel épisode des Petits Meurtres à la sauce 70’s, on s’attend désormais à une franche partie de rigolade. Toute entière tournée vers la comédie policière, la série poursuit sur son ultime lancée avec Mortel Karma, d’après un scénario original de Eliane Montane et Thomas Mansuy. Et quel régal que cet épisode aux fortes vibrations karmiques !

On a pris goût aux facéties de ces enquêteurs en vinyle et pattes d’eph’. Tout autant qu’aux histoires de plus en plus originales et de moins en moins Christie. Mortel Karma ne fait pas exception, avec une histoire qui aligne ses chakras dans le bon ordre, avec peace, et surtout love. Pour l’occasion, l’inénarrable Bob (Nicolas Lumbreras) a quitté son hôtel et pris ses quartiers avec d’autres doux rêveurs chez un businessman repenti qui repense sa vie à grands renforts de namasté et de polyamour… au grand dam de sa fille adoptive Jade (Lola Aubriere), incarnation parfaite de l’insupportable fille à papa, assortie de l’indispensable chihuahua de compagnie. Et si… Oui, pas de doute possible, la commissaire Gréco le sent bien : cette fille pourrie gâtée pourrait être celle qu’elle a abandonnée à la naissance. Si l’on a regretté que ce vieux ressort serve à nouveau dans Les Petits Meurtres, il a le mérite de provoquer un quiproquo aussi gênant que comique avec Blum (Benoît Moret), toujours raide d’amour pour Gréco.

Et pendant que la commissaire (Emilie Gavois-Kahn) se débat avec une culpabilité maternelle bien naturelle et que le divisionnaire (Quentin Baillot) plane à cinq mille dans l’attente de la visite du ministre Chirac, Bellecour (Chloé Chaudoye) est empêtrée dans un remaniement cognitif forcé de l’inspecteur Beretta (Arthur Dupont), qui souffre d’un affreux trou de mémoire… jusqu’à en avoir oublié ses si vilaines (mais attachantes) habitudes de macho irascible. On ne sait lequel de ces deux Beretta l’on préfère… jusqu’au dénouement qui mettra, on le pense, tout le monde d’accord. On s’est en tout cas régalés de cette inversion des rôles entre la psy et le flic !

Avoir ri de si bon cœur devant cet épisode rend la récente annonce de Sophie Révil d’autant plus triste : Les Petits Meurtres raccrochent, définitivement, après quinze années de diffusion et autant de belles émotions en compagnie de personnages hauts en couleur. Le programme tirera sa révérence sur l’ultime épisode diffusé prochainement : Meurtres au pensionnat. Un épisode que l’on suivra avec attention et, sans doute, le cœur serré.

Crédits : France 2