Critiques Cinéma

NICKY LARSON – CITY HUNTER : ANGEL DUST (Critique)

SYNOPSIS : Nicky Larson est City Hunter, un détective privé opérant à Tokyo avec son énergique partenaire Laura. Un jour, une inconnue prénommée Angie fait appel à eux pour une demande étrangement simple : retrouver son chat ! Ils acceptent la mission, Laura pour la généreuse récompense et Nicky pour les charmes d’Angie. En parallèle, Hélène, lieutenante de la police de Tokyo, enquête sur l’Angel Dust, une technologie mystérieuse qui transforme les soldats en surhommes mais attention, le trio des Cat’s Eye est aussi sur le coup ! Quel est le lien entre ces deux affaires ? Nicky Larson va se retrouver au cœur d’une bataille épique, qui l’amènera sur les traces de son propre passé.

Ce mercredi c’est le retour de Nicky Larson, plusieurs mois après sa sortie au Japon, et il se fait en France par la case cinéma. Bien conscients que la longévité de la licence a permis d’engendrer plusieurs générations de fans et que ce film (qui vise à célébrer les 35 ans de City Hunter) est vraisemblablement attendu par un grand nombre de personnes, nostalgiques ou non, nous nous devons de préciser que nous sommes totalement extérieurs au phénomène. Hormis des bribes d’épisodes et le sympathique Nicky Larson et le Parfum de Cupidon nous ne connaissons guère la franchise et n’avons pas suffisamment d’appétence pour la privilégier par rapport à d’autres mangas ou animés sur lesquels nous avons du retard (gageons d’ailleurs que ce n’est pas ce film qui changera la donne). Retour donc sur Nicky Larson – City Hunter : Angel Dust à travers les yeux d’un néophyte. Et ça pique.



Nous sommes allés voir le film sans trop savoir dans quoi nous mettions les pieds, il faut bien le dire. Si cela peut rassurer les fans, le produit semble totalement calibré pour des sachants : difficile d’accès pour les non-initiés, rempli de références supposées, de gimmicks en tous genres et d’apparitions totalement gratuites (et par extension inutiles) nous avons bien compris que si cela ne nous parlait pas à nous, il y avait des fortes chances pour que cela raisonne auprès de fans de la première ou de la dernière heure (du moins nous l’espérons pour eux). La bande annonce est d’ailleurs une bonne première piste pour savoir si le film a des chances de vous plaire ou non. Nous ne l’avions pas visionnée avant la projection du long métrage mais l’avons récemment découverte par hasard au cinéma et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est fidèle au rendu final ou à ce qui pourrait en être attendu (pour le coup nous trouvons la bande annonce aussi catastrophique que le film). Difficile de savoir par où commencer dans la mesure où rien ne nous a plu à l’intérieur de ce qui ressemble davantage à un produit totalement marketing et formaté qu’à un film qui a une histoire à raconter ou de belles choses à offrir. D’ailleurs, de manière générale et donc bien au-delà de City Hunter nous nous méfions comme de la peste des films animés tirés de licences de mangas et/ou séries animées japonaises dans la mesure où cela frôle souvent l’abus. Victimes ces dernières années de films putassiers tels que les My Hero Academia ou les Sword art online (dans le genre produits inutiles juste là pour dépouiller les adeptes, ça se pose là) nous avions toutefois été agréablement surpris par les deux Dragon Ball Super, assez contentés par Kaguya-sama: Love is War -The First Kiss That Never Ends, envoutés par The First Slam Dunk et très émus par Digimon Adventure: Last Evolution Kizuna pour lequel la nostalgie jouait beaucoup mais qui à l’instar d’un Toy Story 3 avait en plus de cela quelque chose de fort à raconter à travers l’affect des fans.



Pour Nicky Larson le bât blesse à plusieurs endroits. D’un point de vue extérieur le film donne tout sauf l’impression d’avoir été fait pour une raison autre que de remettre banalement la licence sur la table en surfant sur la nostalgie des uns et des autres. D’une lourdeur incroyable et parfois très répétitif (notamment lorsque Ryô, pervers à plein temps, se fait reprendre à maintes reprises par Kaori) le film semble n’avoir rien à raconter et se contente d’enchaîner de façon ubuesque des pitreries pénibles à regarder, une histoire fondamentalement fade et sans panache, des Cat’s Eyes totalement accessoires uniquement là pour servir d’argument promotionnel (et nous ne parlons même pas, pour éviter de spoiler, du caméo sorti de nulle part d’un autre personnage bien connu), le tout aboutissant sur un combat final absolument ridicule où une partie des personnages reste à regarder passivement l’action tout en faisant des commentaires tous plus niais les uns que les autres. A la limite du supportable.



Hors de propos, ringard et donc vraisemblablement incapable de se réinventer sans proposer quelque chose d’ultra formaté à destination d’une population déjà fan (et peut-être aussi plus indulgente), Nicky Larson nous a semblé totalement hors d’accès pour des néophytes du personnage et de son univers. Avec à sa tête un héros gonflant et pathétique au plus haut point, le film ressemble à un banal épisode étiré en longueur, avec si peu de contenance pour justifier son existence qu’il brode ici et là en remplissant les minutes via un néant d’idées. Peut-être sommes-nous trop durs ou juste pas la cible visée pour pouvoir savourer convenablement un tel film, reste que ce Nicky Larson nous a vraiment donné l’impression d’être une adaptation totalement ratée et opportuniste davantage qu’une ode à l’amour vis-à-vis d’un personnage culte. Nous laissons les fans se faire leur propre idée, en espérant pour eux qu’ils obtiennent satisfaction. De notre côté c’est typiquement le genre de « produit/commande » que nous souhaitons éviter dans les salles de cinéma.

Titre Original: CITY HUNTER THE MOVIE : ANGEL DUST

Réalisé par: Kazuyoshi Takeuchi, Kenji Kodama | Par Yasuyuki Muto

Casting : Vincent Ropion, Akira Kamiya, Anne Rondeleux …

Genre: Action, Animation, Comédie, Policier

Sortie le : 24 janvier 2024

Distribué par: Star Invest Films France

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