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ALEX HUGO (Critique Épisode La part du diable) Le test est réussi…

SYNOPSIS : Du haut des montagnes de Lusagne, Alex assiste émerveillé au vol d’un homme en wingsuit, avant de devenir le spectateur abasourdi de sa chute vertigineuse. Arrivé le premier sur place, le flic de la Rurale comprend très vite qu’il ne s’agit pas d’un accident, mais d’un sabotage. Au domicile de la victime, Alex découvre des lettres anonymes et menaçantes, d’une grande violence. Mais le corbeau ne s’est pas arrêté là, et plusieurs habitants de la vallée, sans liens apparents, s’avèrent eux aussi destinataires de ces courriers. Quand certains d’entre eux sont victimes d’accidents graves, la peur va se répandre comme une traînée de poudre…

C’est le premier épisode tourné sans Lionnel Astier, qui avait annoncé depuis quelques mois déjà son désir de quitter la série (pas forcément définitivement d’ailleurs). On avait assisté au départ en retraite de l’irremplaçable Angelo, émus mais rassurés de son sort. C’est donc la première enquête conjointe pour Alex (Samuel Le Bihan) et le fidèle Tony (Fabien Baïardi), jusque-là plutôt cantonné au rôle d’homme à tout faire de la Rurale, qui donnent un peu l’impression d’être rendus « orphelins » par le départ de leur mentor. Le tâtonnement autour de cette nouvelle dynamique, assumé, porte à bout de bras un épisode qui se veut transitionnel dans l’histoire du programme. Avec un jeu très intéressant autour de la gestion émotionnelle de ce cap : sans leur catalyseur, Alex se révèle irritable et fuyant face à des responsabilités dont il ne veut pas, quand le brave Tony triangule avec une tranquille efficacité teintée de nostalgie. Hasard ou non, Renart (Mikaël Fitoussi) affiche une dégaine de bad boy de plus en plus contrastée avec l’allure plus roots d’Hugo et l’uniforme bonhomme de Leblanc. L’écart se creuse-t-il tant entre montagne et ville ?

On ne cessera sûrement jamais de s’étonner de ce que la quiétude quasi intemporelle des hautes plaines couronnées de sommets cède si facilement le pas à la psychose. Que la peur et la mort s’invitent si commodément dans ces lieux de retraite. L’affaire à l’ordre du jour place les habitants de Lusagne sur la sellette. L’intrigue erre, au fil des interrogations que soulèvent les lettres assassines envoyées par le corbeau. Par qui ? Pourquoi ? Le mystère reste intact jusqu’au tout dernier moment, tandis que l’on joue aux devinettes, perplexes face à la liste des suspects, et perdus quant à la recherche d’un mobile. En vérité, c’est peut-être l’une des histoires les plus dingues que nous ait servi Julien Guérif pour Alex Hugo, et le dénouement, sur une ultime intuition de La Tendresse, est tout bonnement insoupçonnable… Et pourtant plus que jamais parfaitement d’actualité.

A nos yeux, le test est réussi. On attend de voir si l’arrivée de nouvelles têtes bouleversera le fragile équilibre de la Rurale (Myra Bitout peut-être ?), mais une chose est sûre : la montagne n’a pas fini d’abriter les histoires les plus déroutantes, ni les plus sombres secrets.

Crédits: France 3

1 réponse »

  1. Un merveilleux épisode. Alex fidèle à lui même mais alors quelle belle surprise que ce personnage de leblanc joue à merveille par fabien baiardi !! Votre critique a son égard est juste mais quelle merveille de personnage trouvé par France tv
    Dans ce monde qui se déchirent la bienveillance l humanité font tellement de bien ! Bravo monsieur baiardi on vous avez déjà vu dans des personnages méchants mais là ! Chapeau bas

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