![]()

SYNOPSIS : Asha, jeune fille de 17 ans à l’esprit vif et dévouée à ses proches, vit à Rosas, un royaume où tous les souhaits peuvent littéralement s’exaucer. Dans un moment de désespoir, elle adresse un vœu aux étoiles auquel va répondre une force cosmique : une petite boule d’énergie infinie prénommée Star. Ensemble, Star et Asha vont affronter le plus redoutable des ennemis et prouver que le souhait d’une personne déterminée, allié à la magie des étoiles, peut produire des miracles…
Wish – Asha et la Bonne Étoile, le nouveau long-métrage d’animation des Studios Disney, est vu par ses producteurs comme une œuvre-anniversaire. A l’occasion des 100 ans des Studios, lesquels ont vu passer parmi les histoires les plus mémorables, les succès les plus colossaux et les déconvenues les plus tragiques en un siècle à peine, ce sont Jennifer Lee et Allison Moore qui s’attèlent alors à l’écriture de ce qui deviendra Wish, un film reprenant façon medley honorifique les codes et les images marquantes des précédentes productions de la firme aux grandes oreilles, sous la mise en scène du duo Chris Buck (coréalisateur de La Reine des Neiges avec Lee) et Fawn Veerasunthorn (qui signe ici sa première réalisation, après avoir œuvré avec Disney sur les visuels de Vaiana, Zootopie et Raya). Mais le vœu des Studios Disney, enfermé sous une montagne de nostalgie et une flopée d’idées jamais creusées plus loin que les apparences, manque cruellement de se réaliser en emmenant ses spectateurs dans une valse qu’ils ont déjà vu en boucle pendant 100 ans.

Wish suit les aventures de sa nouvelle héroïne, Asha, une ambitieuse jeune apprentie magicienne en herbe, habitant la cité de Rosas. Par sa population de tous horizons, accueillie et entretenue par le très charismatique Roi Magnifico, Rosas prospère et offre le bonheur à ses habitants après leur passage à la cérémonie d’accueil durant laquelle ils confient leur vœu le plus cher au Roi. Alors qu’Asha nourrit l’ambition de devenir l’assistante de Magnifico, et de lui demander au passage de réaliser le vœu de son grand-père qui fête ses 100 ans, elle découvre une sombre vérité et, en faisant un vœu chanté sous le ciel étoilé, se retrouve en compagnie d’une étoile muette, réalisatrice de vœux, avec laquelle elle va se diriger vers Rosas pour redonner à ses habitants l’envie de rêver.

Sous la bannière de la comédie musicale et découpant son récit par l’intrusion de cette petite étoile souriante appelée Star qui permet à Asha d’aider à réaliser les rêves des gens, les Studios Disney tendent à évoquer les classiques de leur machine à rêves. Cette décision, prenant la majorité du temps la forme de clins d’œil absolument pas discrets glissés sous le nez du spectateur assailli par les auto-références, s’empresse alors de parasiter l’intrigue du film, qui n’a jamais de temps à elle pour se développer, et reste alors au strict minimum. Ses personnages se montrent cruellement fades, et leurs motivations sans relief, à commencer par son héroïne Asha, bien moins dense narrativement qu’une Raiponce ou une Mulan par exemple. Mais le raté du film se trouve surtout dans son manque de propositions scénaristiques, faisant simplement un listing sans énergie des classiques des Studios pour tenter de compenser la quantité d’idées incomplètes ou de personnages inutiles au cœur de son récit (à commencer par la chèvre Valentino, un sidekick bien trop bavard et bien trop agaçant pour être drôle et/ou indispensable). Wish ne cherche malheureusement jamais à créer par lui-même, se reposant sur ce qu’il évoque à son public et sur les parallèles qu’il construit avec ses précédentes et plus mémorables œuvres. A faire apparaître un cerf du nom de Bambi, un ours prénommé Petit Jean, ou un Peter habillé de vert qui rêve d’aller au « Pays Imaginaire « , le film déroule un listing de ses succès passés, comme s’il regardait tout le temps par-dessus son épaule de peur de perdre ce qui faisait sa gloire passée. Pas grand-chose ne permettra à ce Wish de rester dans la mémoire au même stade que les réussites auquel il fait grossièrement référence avec insistance, et s’en tient à son titre en proposant une redite low-cost des classiques Disney, oubliant continuellement le rêve derrière son récit balisé, ses personnages caricaturaux, ses chansons malheureusement peu savoureuses et son esthétique pas vraiment décidée (la texture « aquarelle » est plaquée sur des personnages façonnés en 3D, ce qui lui donne une apparence pas aboutie).

On aura au final très vite oublié ce Wish, qui n’a pas beaucoup à offrir derrière son propos sur l’importance des vœux et sur la force de la transmission. Si Disney se voit comme ce grand-père, fêtant ses 100 ans avec le rêve enfoui de léguer son héritage créatif à des jeunes qui l’écouteraient, le Studio s’avère être plus proche de son big bad, le fameux Roi Magnifico qui cherche à « emprunter » les rêves des gens pour les enfermer à double tour. On espère que le futur des Studios nous donnera tort, et que la nouvelle génération qui adviendra au-delà de ce premier siècle d’existence saura mieux s’emparer de l’héritage de ses classiques pour réinventer la magie de Disney, qui manque cruellement dans ce Wish. Et pour ça, un retour à la 2D ferait déjà du bien, on dit ça juste comme ça …

Titre Original: WISH
Réalisé par: Chris Buck, Fawn Veerasunthorn
Casting : Océane Demontis, Ariana DeBose, Evan Peters…
Genre: Animation, Aventure, Famille
Sortie le: 29 Novembre 2023
Distribué par: The Walt Disney Company France
![]()
PAS GÉNIAL
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2020








































































































































