![]()
Frédéric Light est un médium célèbre, qui fait communiquer son public avec les morts. Un soir, Nicole, une jeune spectatrice, commet un meurtre sanglant après avoir été hypnotisée. L’homme poignardé est un ennemi juré du médium. Beretta n’hésite pas à parler de meurtre par procuration, grâce à l’hypnose. Mais Frédéric Light fascine Gréco. Il la met en contact avec l’esprit de sa mère décédée, ce qui la bouleverse. Pour lui ouvrir les yeux, Rose fait appel à un psychiatre spécialiste de l’hypnose, le Dr Hans Keredine. Pour lui, c’est clair : Frédéric Light n’est qu’un vulgaire charlatan.
On s’amuse de plus en plus avec cette saison 3 ! Après Le cheval pâle et Meurtres du 3e type, la série confirme son goût pour l’étrange – qui se marie si bien au polar – avec cet épisode aux frontières du réel, qui plonge notre trio de choc en plein brouillard mystique. Comme toujours, l’opinion est divisée au sein du commissariat, et tandis que Beretta (Arthur Dupont), en indécrottable sceptique, flaire l’entourloupe, la commissaire Gréco (Émilie Gavois-Kahn) succombe à l’aura nébuleuse du médium Frédéric Light (Micha Lescot), qui prétend pouvoir communiquer avec l’au-delà.
On a adoré les spectacles d’hypnose, du plus funeste au plus gênant (!), ainsi que le match médium vs Beretta. Micha Lescot est proprement hypnotique dans le rôle de Frédéric Light – qui n’a rien à envier à Messmer ! Son jeu est assez trouble pour nourrir des soupçons sur le « don » de son personnage, tantôt sympathique, tantôt manipulateur. Alors, charlatan, machiavel, ou messager des morts ? Le suspense perdure jusqu’au bout, à peine étayé par les seconds couteaux, trop en retrait sur la liste des suspects à notre goût. Et l’on n’est pas loin de penser que la commissaire joue plus que gros avec cette affaire qui place sur sa route une co-enquêtrice inattendue… qui lui permet de tomber l’armure.
On n’avait encore jamais ressenti autant d’empathie pour l’inébranlable Annie, la force faite femme au pays des machos. Émilie Gavois-Kahn livre une prestation délicate, tout en pleins et déliés, toujours volcanique, mais fragile par instants… jusqu’à ce que ses acolytes ne la poussent à bout, encore et toujours. Pour notre plus grand plaisir !
On a désormais nos habitudes – et nos attentes – avec cette saison. Et pour le coup, l’épisode coche toutes les cases, sans grosse surprise : le numéro d’amoureux transi éternellement dédaigné de Blum (Benoît Moret), Beretta et Bellecour (Chloé Chaudoye) qui jouent au chat et à la souris – même si le chat, cette fois, n’est peut-être pas celui que l’on croit – la tirade féministe de Bellecour (toujours dans le mille), l’errance comique du divisionnaire (Quentin Baillot), le numéro de grande bourgeoise réac’ de Mme Bellecour (Christèle Tual)… et la douceur zen de Bob (Nicolas Lumbreras) toujours.
On s’est vraiment prêtés au jeu de cet épisode entre deux mondes, avec un (tout) petit regret pour l’épilogue, un poil hâtif, mais indétectable. Vous allez être mystifiés !
Crédits : France 2









































































































































C’est un des meilleurs episodes. Belle critique.