Critiques Cinéma

RETRIBUTION (Critique)

SYNOPSIS : Un homme d’affaires découvre qu’une bombe a été placée dans la voiture qu’il conduit par un assaillant inconnu. Ce dernier lui ordonne d’exécuter une série d’actions tout au long de la journée ou la bombe explosera… le tuant lui et sa famille. 

Une petite année après Memory et un passage dans la peau du détective Marlowe, revoilà notre bon vieux Liam Neeson prêt à en découdre. Néanmoins, chose assez rare pour le signaler, dans ce nouveau film il ne joue pas un héros intraitable qui démolit tout sur son passage, le scénario le fait même passer quelqu’un d’un peu perdu et de naïf. On le découvre en banquier nommé Matt Turner, un acharné de travail qui délaisse totalement sa femme (Embeth Davidtz) et ses deux adolescents Emily (Lilly Aspell) et Zach (Jack Champion). Un matin alors qu’il les conduit au lycée avant de partir travailler, il répond à la sonnerie d’un appel inconnu, vraisemblablement le fantôme de Dennis Hopper qui lui indique qu’une bombe est placée sous son siège et que la voiture explosera si quelqu’un sort. En entendant cette voix on repense à Hopper le grand méchant du film Speed ce blockbuster nerveux et culte des années 1990 avec un Keanu Reeves coincé dans un bus. Mais ici Neeson n’a pas une quinzaine de passagers à sauver mais ses enfants, ce qui est déjà beaucoup en soit. Il va alors entamer une poursuite à grande vitesse à travers la ville et effectuer une série de tâches spécifiques ordonnées par notre mystérieux méchant dans une course contre la montre pour tenter de sauver sa famille.


Également connu pour avoir réalisé Motel (2007) et Predators (2010), Nimród Antal s’offre ici le remake du thriller d’action espagnol El desconocido (2015) avec un scénario écrit par Chris Salman. Pour compléter le trio présent dans la voiture on retrouve la femme de Matt, Heather jouée par Embeth Davidtz, qui tient forcément un rôle mineur puisqu’elle ne prend pas part aux évènements principaux, son personnage étant quelque peu effacé. Et puis il y a Noma Dumezweni qui joue une agent d’Interpol essayant de comprendre ce qui se passe et ce qui a conduit Matt à agir comme il le fait. On s’aperçoit rapidement que son comportement est étrange et ne colle pas avec son rôle, elle n’est pas là pour défendre Neeson mais plutôt pour s’acharner sur lui en l’accusant d’avoir fomenter un plan diabolique, ne cherchant pas la vérité elle rend son personnage totalement invraisemblable.


On suit donc pendant tout le film un Liam Neeson en mission désespérée laissant sa carte de visite nerveuse et tenace au placard. Du fait de la situation il se retrouve vulnérable et à la merci d’un criminel qui cherche à lui faire payer ses péchés, un peu à l’instar d’un Jigsaw des grands jours, sans le côté trash évidemment. Nimród Antal parvient à construire un simili huis clos haletant proche de Phone game (Joel Schumacher en 2002 avec Colin Farrell) mais avec l’adrénaline en plus. Quand on réalise ce genre de film, il faut s’avoir trouver le juste milieu, or rester trop longtemps dans le véhicule aurait fini par ennuyer les spectateurs. Malheureusement le film va prend une tournure cruciale mais surtout décevante lorsque Matt se retrouve piégé par un blocus policier. À partir de ce moment-là le film bascule dans l’excès et nous conduit tout droit vers l’explication finale, qui, et c’est bien dommage, ne surprendra pas grand monde.


Les 30 premières minutes étaient plutôt intéressantes et haletantes mais le film s’essouffle sur la longueur, il ne parvient pas à maintenir un niveau convenable et tombe rapidement dans le déjà vu et le prévisible. Néanmoins cela fait du bien de ne pas voir Liam Neeson mettre des mandales à tout va. Sans révolutionner le genre, Retribution fait ce qu’on attendait de lui, il est divertissant et nous permet de ne pas trop réfléchir, on regrette quand même que l’histoire n’ait pas été poussée à son maximum.

Titre Original: RETRIBUTION

Réalisé par: Nimród Antal

Casting : Liam Neeson, Noma Dumezweni, Lilly Aspell…

Genre: Thriller, Action

Sortie le: 23 août 2023

Distribué par : StudioCanal

MOYEN

2 réponses »

  1. Fan inconditionnel de Liam Neeson depuis TAKEN le scenario « retribution » ne vaut pas de détour. on était habitué à plus de suspense de nervosité, et c’est peu mou malgré quelques cascades près, et un huit clos ronronnant. Dommage !

  2. Fan inconditionnel de Liam Neeson depuis TAKEN le scenario « retribution » ne vaut pas de détour. on était habitué à plus de suspense de nervosité, et c’est peu mou à quelques cascades près, et un huit clos ronronnant. Dommage ! enfin il en faut pour tout les gouts…

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