Critiques Cinéma

BLUE BEETLE

SYNOPSIS : Fraîchement diplômé de l’université, Jaime Reyes rentre chez lui, plein d’ambitions, mais il découvre que la situation a bien changé depuis son départ. Tandis qu’il cherche sa place dans le monde, le destin s’en mêle : Jaime se retrouve par hasard en possession du Scarabée, une ancienne relique d’une biotechnologie extraterrestre. Dès lors que le Scarabée choisit de faire de Jaime son hôte, le jeune homme se voit revêtu d’une armure hors du commun qui lui octroie des pouvoirs extraordinaires – et imprévisibles. Tout bascule alors pour Jaime qui devient le super-héros Blue Beetle …

Qu’on se le dise honnêtement, l’époque où tout réussissait aux films de super-héros est (pour le moment) révolue. Hormis une petite éclaircie avec Les gardiens de la galaxie 3, les derniers films portés par Marvel ont pris l’habitude de décevoir et ce n’est ni Ant-man et la guêpe Quantumania, ni Thor Love and Thunder qui nous contredirons. Ils ont encore prouvé que Marvel ne prend plus la peine de se renouveler et se repose principalement sur ses acquis, l’âme initiale insuffler par Iron man et consorts s’est envolée. Cette tendance est encore plus vraie du côté de l’univers cinématographique DC, malgré de grands projets et de bonnes idées, il a toujours accusé un train de retard par rapport à son rival historique affichant même parfois des faiblesses extrêmes. Tout n’est évidemment pas à jeter et on apprécie les quelques éclairs de génie, notamment la trilogie The Dark Knight et les prouesses de Zack Snyder.


Après des passages difficiles dans les salles (Shazam! Fury of the Gods), le studio cherche à se remettre sur les rails en adaptant l’histoire d’un héros moins connu, tout en se servant de ce film comme d’une introduction générale du nouvel univers voulu par James Gunn et Peter Safran. Mais comme rien n’est jamais parfait, les studios Warner ont bouleversé la programmation de ces dernières années. Batgirl et Blue BeeTle ne devaient pas cocher la case du grand écran, le premier a fini par être totalement annulé tandis que le second a vu sa sortie basculer au cinéma en pleine période estivale. Blue Beetle est le troisième film DC à sortir en 2023 après l’échec cuisant (sur tous les plans) de The Flash et de Shazam. C’est donc timidement et avec une promotion quasiment inexistante qu’il débarque faisant face à un certain barbenheimer, la tendance de l’été qui cartonne. Malgré tout cela, Blue Beetle s’avère être une petite surprise qui ne démérite pas, même s’il ne révolutionne pas le genre. Réalisé par Angel Manuel Soto, le film prend place dans la région d’El Paso, au Texas, où l’on découvre Jaime Reyes (Xolo Maridueña), un adolescent fraichement diplômé en droit qui retourne vivre chez sa famille en plein milieu des problèmes de santé et de travail. Ils risquent également l’expulsion de leur maison, puisque Kord Industries désire prendre possession des terrains. Cette grande entreprise odieuse est dirigée par Victoria Kord (Susan Sarandon) une femme avide de pouvoir. A la suite de sa rencontre avec cette dernière, Jaime va se retrouver en possession d’un scarabée qui possède de la biotechnologique extraterrestre et qui va se lier à sa colonne vertébrale, lui donnant des super pouvoirs et lui permettant de se transformer en Blue Beetle.


Le film se retrouve handicapé par des scènes déjà vues à maintes reprises comme celle d’un jeune garçon essayant de s’adapter à ses nouveaux pouvoirs ou encore des batailles maladroites et des leçons de morale vraiment clichées. Blue Beetle fait également le choix peu commun et plutôt atypique de ne pas dévoiler les éléments concernant le scarabée. Le scénario (Gareth Dunnet-Alcocer à la baguette) ne rentre pas dans les détails et ne s‘encombre pas d’explications. Après plus de 2 heures de film, l’origine et les conséquences d’un tel objet sur la Terre restent toujours inconnues. De par ce fait, les scénaristes misent sur la simplicité, et on doit admettre que ça fait du bien de voir un film qui ne va pas trop loin et qui ne part pas tous les sens. Le tout avec des blagues plutôt bien dosées (ce qui est rare de nos jours), ce qui rend les personnages attachants. De plus Angel Manuel Soto prend soin des fans de la bande dessinée en restant le plus fidèle possible, notamment sur le développement du personnage de Reyes. Le cœur du film c’est l’amour que Jaime porte à sa famille mais aussi l’amitié et la découverte de soi, qui sont traités de manière sensible et significative.


Blue Beetle met en vedette une distribution d’acteurs éclectique comprenant à la fois des nouveaux venus comme Xolo Maridueña Bruna Marquezine, Belissa Escobedo, George Lopez, Adriana Barraza, Elpidia Carrillo mais également des vétérans de de l’industrie comme Susan Sarandon. La partition électronique du style des années 80 de Bobby Krlic, les détails de la pop culture ainsi que et les références provenant d’Amérique latine (comme la parodie de super-héros El Chapulín Colorado) nous offre une balade électrique et palpitante. Pour la première fois Warner Bros signe un film mettant en vedette un super-héros latino, et effectue une très bonne introduction dans ce nouvel univers. Soto se concentre sur la famille comme fondement et y ajoute sa propre saveur en mettant l’accent sur une famille très unie nous offrant une lettre d’amour à la culture latine. Même s’il risque de ne pas fonctionner (encore une fois) au box-office, Blue Beetle est un film qui donne le sourire, fait le plein d’action avec des bons effets visuels, un film rafraîchissant avec du cœur, de l’humour et de la passion.

 

Titre Original: BLUE BEETLE

Réalisé par : Angel Manuel Soto

Casting : Xolo Maridueña, Bruna Marquezine, Susan Sarandon …

Genre: Action, Aventure, Science fiction

Sortie le : 16 août 2023

Distribué par: Warner Bros. France

BIEN

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