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SYNOPSIS : Tom croit encore en un amour qui transfigure, un amour à la destinée cosmique, un coup de foudre unique. Ce qui n’est pas du tout le cas de Summer. Cela n’empêche pourtant pas Tom de partir à sa conquête, armé de toute sa force et de tout son courage, tel un Don Quichotte des temps modernes. La foudre tombe le premier jour, quand Tom rencontre Summer la nouvelle secrétaire de son patron, une belle jeune fille enjouée. Au 31ème jour, les choses avancent, lentement. Le 32ème jour, Tom est irrémédiablement conquis, pris dans le tourbillon étourdissant d’une vie avec Summer. 185 jours après leur rencontre, la situation est de plus en plus incertaine – mais pas sans espoir. Alors que l’histoire fait des allers-retours au sein de la relation parfois heureuse, mais souvent tumultueuse de Tom et Summer, le récit couvre tout le spectre de la relation amoureuse, du premier coup de cœur aux rendez-vous, du sexe à la séparation, à la récrimination et à la rédemption et décrit toutes les raisons qui nous poussent à nous battre aussi ardemment pour arriver à trouver un sens à l’amour… Et, avec un peu de chance, à en faire une réalité.
Comme ce fut le cas pour ses scénaristes, Scott Neustadter et Michael H. Weber, le réalisateur de (500) jours ensemble, Marc Webb confie une part autobiographique à son film. C’est d’ailleurs toute la force de son long-métrage, à savoir cette puissance empathique totalement réussie tout en inscrivant une véritable originalité : « Faire ce film, mon premier long-métrage, a d’une certaine manière été le happyending que je n’avais pas eu avec Summer. Parce que derrière l’humour et la légèreté de (500) jours ensemble, il y a une vérité : l’amour a beau pouvoir être dur, cruel et difficile, c’est aussi, de loin, ce que la vie a de mieux à offrir. » Sur la forme, Marc Webb est à la base un clipper, sur le fond, c’est un romantique, et pour sa première œuvre sur le grand écran, il réussit là son pari en nous en mettant plein les yeux et le cœur.

« C’est l’histoire d’un garçon qui rencontre une fille, mais d’emblée il faut que vous le sachiez, ce n’est pas une histoire d’amour« . C’est par cet étonnant préambule que va s’entamer (500) jours ensemble. Les originales présentations de Summer et de Tom vont nous informer d’emblée sur le terrible malentendu que peut occasionner nos représentations dès l’enfance de ce qu’est ou n’est pas le sentiment amoureux. On se construit à travers les multiples identifications, comme autant d’idéalisations entre mythe du prince charmant, de la belle au bois dormant et des grands films sentimentaux. Plus tard, ce qui l’emportera, c’est surtout l’aliénation des grands amours, la folie des grands désespoirs. On ne nous dit pas tout de suite ce qu’en pensait François De La Rochefoucauld : « Si on n’avait jamais entendu parler d’amour, on ne penserait pas tomber amoureux « . Dans (500) jours ensemble, une des définitions serait aimer se sentir bien avec quelqu’un, penser que tout est toujours possible quand l’autre est là, avoir les mêmes goûts bizarroïdes. Toute une série d’indicateurs nécessaires, mais pas forcément décisifs. Pour d’autres, l’amour ne serait qu’un fantasme… Du moins, pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore rencontré. (500) jours ensemble, c’est surtout cette variation sur la difficulté d’aimer, d’accepter l’abandon tout en ne se reniant pas. Le film est aussi une authentique énergie de vie, joliment candide comme peut l’être une rencontre. C’est aussi tout l’enjeu des attentes parfois trop distinctes. La séduction étant toujours cet exercice purement délicieux comme les premiers jours passés ensemble scénarisés dans le compteur matérialisant le lien entre Summer et Tom. Les passions enthousiastes et intrépides du début offrent ce vent insouciant de liberté, qui semble s’étendre à l’infini. La durabilité de l’alchimie est cet enjeu universel. Ce que théorisait Jean-Jacques Rousseau qui pense qu’il existe plus de jouissance dans l’espoir que dans le fait, enfin, d’y parvenir.

Une mise en scène à l’image du début d’histoire de Summer et Tom, où tout est complètement ouvert, possible, avec des chorégraphies impromptues, des symétries de couleurs soudaines, puis un généreux mix d’effets visuels et sonores toujours surprenants, le tout servi par une bande son pop tellement entrainante. Avec donc en filigrane, ce fameux compteur des 500 jours, car oui l’amour est toujours un thriller. Avec cette folle et originale idée de faire défiler les jours non à l’endroit ou à l’envers, mais dans le complet désordre, qui nous permet de nous reconnaître toute en empathie dans les terribles phases de nombre d’histoires, avec en point d’orgue l’horrifique lassitude où tout ce qui fut pourtant si originellement charmant se mue en insupportable. Ce sont aussi de pures scènes jubilatoires qui permettent une contamination de cette énergie, notamment dans leur jeu aussi débile qu’hilarant de crier chacun son tour le plus fort possible le mot « Pénis !!! » dans des lieux publics. La complicité amoureuse régressive, un régal !! Mais finalement, dans une morale finale ni gnan gnan ou guimauve, car c’est toujours difficile de savoir conclure une comédie romantique, ce que semble nous dire le film est qu’après les 500 jours, il y a toujours un demain…

Pour une grande comédie romantique, il faut deux très grands acteurs, romantiques eux aussi. C’est clairement le cas d’abord avec Zooey Deschanel, qui sous des vrais faux airs de Meg Ryan, incarne avec une authenticité d’une sublime élégance le désenchantement permanent qui semble animer Summer. Au-delà du charme évident de l’actrice tout en espièglerie, Zooey Deschanel, c’est l’émotion de la désespérance. C’est douloureux, mais totalement prenant. C’est sûrement son réalisateur qui en parle encore le mieux : « Zooey est l’ingénue parfaite. Elle est Summer pour des raisons très différentes. Elle est drôle, sincère, très vive, elle a les plus beaux yeux du monde et une sorte d’énergie volatile qui la rend fascinante à regarder. » Joseph Gordon-Levitt crève ici l’écran dans le rôle de Tom. Tout sauf un hasard, si plus tard il enchaînera de nombreux succès. Ici, il est ce parfait candide de l’amour, qui aime autant ce qu’il ressent que celle à qui ses sentiments sont destinés. Mais peu importe, car l’acteur réussit le joli coup d’alterner la naïveté et la complexité en conservant toujours la même crédibilité et en faisant vivre devant nous son personnage. Un régal d’interprétation. Peut-être que le plus beau compliment que l’on peut faire à (500) jours ensemble est de dire que c’est une comédie romantique vraiment pas comme les autres, aussi bien sur la forme que dans le message qu’elle porte. Elle s’appuie néanmoins sur des fondamentaux de l’amour qui nous laisse à penser comme l’écrivait Pascal qu’aimer, c’est être en vie. Alors, il ne reste plus qu’à se laisser séduire et passer 1H30 ensemble !!

Titre Original: 500 (DAYS OF SUMMER)
Réalisé par: Marc Webb
Casting: Joseph Gordon-Levitt, Zooey Deschanel, Geoffrey Arend …
Genre: Comédie, Drame, Romance
Sortie le: 30 septembre 2009
Distribué par: Twentieth Century Fox France
EXCELLENT
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2000








































































































































