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SYNOPSIS : En 1990, les animaux domestiques et le personnel de service ont disparu au profit des singes-esclaves. Mais ces derniers se révoltent et prennent le pouvoir, sous l’impulsion de Caesar, le fils de Cornélius et Zira…
En ce début de film, nous retrouvons le bébé de Kira et Cornélius, maintenant adulte et nommé César joué par Roddy McDowall qui interprétait également son père Cornélius. Nous sommes en 1991 et le gouvernement américain est devenu totalitaire, un virus a exterminé tous les chats et chiens du monde, conduisant les humains à se tourner vers les singes comme animaux de compagnie ou plutôt comme esclaves. Lorsque Armando (qui a recueilli le bébé singe) amène César en ville pour la première fois, ce dernier voit la façon dont la société humaine maltraite ses compagnons singes et il exprime son indignation face au traitement cruel que subit un singe de la part de la police. Il est forcé de fuir et de se cacher, car il a été officiellement déclaré mort 20 ans plus tôt et son existence est (pour les humains) une menace pour l’humanité. Armando prend alors la responsabilité de l’explosion de César pour le protéger. César est vendu au gouverneur de la ville, qui déteste les singes, Breck (Don Murray). Au fur et mesure, César enrage et commence à comploter une révolution, organisant avec ses camarades singes un soulèvement violent qui sera le premier pas vers (peut-être) la chute de la race humaine. Pour réaliser ce quatrième opus, Jack Lee Thompson a été embauché. C’est lui qui avait été approché afin de réaliser La Planète des singes mais il avait dû refuser en raison d’un engagement antérieur.

Mais depuis le succès du premier film, la politique et l’état d’esprit du studio n’a pas changé, les suites doivent couter moins cher. Donc comme pour les 2 précédents opus, le budget de La conquête a (encore) été réduit, les maquilles des singes sont de moins en moins bien réalisés, sauf pour celui de César, les décors sont assez simples et on remarque vite que le film a été tourné dans les deux mêmes quartiers. Malgré ces quelques défauts, Thompson fait bon usage du peu de ressources dont il disposait, donnant aux scènes révolutionnaires une qualité à la fois réaliste et déconcertante dans leur férocité. Côté écriture, on retrouve pour la troisième fois Paul Dehn qui nous livre le volet le plus explicitement politique de la série. Même si les précédents films avaient commenté des problèmes sociaux, ici Dehn a conçu une histoire qui reflète les tensions raciales persistantes aux Etats-Unis, en s’inspirant notamment des émeutes de 1965 à Los Angeles. Son scénario est également le plus violent de la saga, initialement celui-ci se terminait par une scène dans laquelle César ordonne des exécutions de sang-froid, cette fin a été modifiée pour offrir un film plus abordable au public, mais certains conflits restent, ici, inévitables.

Tout ceci est porté par la performance de Roddy McDowall qui est la colonne vertébrale du film, il rend crédible et puissante la transformation de César d’un jeune singe effrayé en un leader révolutionnaire. Son discours dans lequel il proclame que « C’est la naissance de la planète des singes« , est un point culminant pour la franchise et permettra aux singes de monter en puissance. Avec McDowall et Montalban, la figure centrale ici est Don Murray qui, en tant que gouverneur qui voit sa ville en feu à la « naissance de la planète des singes« , et il décide d’utiliser la torture et la brutalité pour réprimer la dissidence. Le côté politique et social est représenté par la rébellion des singes qui rejettent leurs tâches subalternes et commencent à attaquer la police anti-émeute, dénonçant en cela les préoccupations raciales des années 70 aux États-Unis.

A noter que c’est le premier volet qui ne comporte pas d’éléments de voyage de temps, une page se tourne, c’est le futur qui s’écrit. Comme pour les différentes suites, La Conquête de la planète des singes comporte des défauts avec des incohérences évidentes dans les scènes clés, comment César sait-il faire semblant d’être électrocuté ? Comment Lisa acquiert-elle le pouvoir de la parole ? Des questions sans réponses mais qui n’entachent pas le but principal du film. La conquête de la planète des singes est un film puissant et, malgré ses défauts, reste une entrée fascinante et souvent effrayante. En décrivant les événements qui lancent l’ascension des singes, il met également en évidence la structure intelligente de cette saga.

Titre Original: CONQUEST OF THE PLANET OF THE APES
Réalisé par: Jack Lee Thompson
Casting: Roddy McDowall, Don Murray, Natalie Trundy…
Genre: Science Fiction, Action
Sortie le: 09 Août 1972
Distribué par: –
BIEN
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 70









































































































































Interessant qu’on sorte le même sujet le même jour 😂🙈👍
J’aime l’ambiance futuro-dystopique de la conquête de la planète des singes. C’est un film qui me prend aux trippes et qui ne me lache plus, et qui exprime parfaitement le thème des films précédents : entre sauvagerie et civilisation, la frontière est floue…