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SYNOPSIS : L’astronaute Brent est envoyé au secours de Taylor, mais s’écrase à son tour sur la « planète des singes ». Cherchant à retrouver son compagnon avec l’aide de Nova, il suit sa trace jusque dans la « Zone Interdite » où il découvre une société de mutants humains télépathes…
La planète des singes de Franklin J. Schaffner, fut un énorme succès critique et commercial en 1968, nous offrant par la même occasion l’une des fins les plus connues et des plus mythiques de l’histoire du cinéma. Fort de ce succès, la 20th Century Fox voulu immédiatement une suite, ce qui n’était pas forcément du goût de Schaffner qui refusa, préférant se consacré à son futur film Patton (1970). Ce fut à Ted Post de reprendre les rênes de la franchise, il ne lui restait plus qu’à convaincre la star du premier volet, Charlton Heston de reprendre le rôle de l’astronaute George Taylor. Tout d’abord opposé à l’idée d’un nouveau film sans grand changement scénaristique il refusa, avant de finalement se rétracter et d’accepter d’apparaitre dans un rôle réduit, tout en réclamant également la mort de son personnage. Après avoir vu le film et avec du recul, on comprend mieux pourquoi il trouvait le scénario très léger.

Le secret de la planète de singes, est la suite directe du premier film. Nous retrouvons la scène finale de ce dernier, avec la joie de revoir la détresse de Taylor à la découverte de la statue de la liberté. Pour la suite, on ne prend pas les mêmes mais on recommence. Exit George Taylor, welcome Brent (James Franciscus), un astronaute faisant partie d’une opération de sauvetage qui s’écrase sur une planète. Il apprend l’existence d’une civilisation de singes intelligents, se fait capturer, s’enfuit puis découvre qu’il est sur sa planète natale. On découvre en quelques sorte une version très courte du premier volet. En partant à la recherche de Taylor, Brent et Nova (toujours interprétée par Linda Harrison) se retrouvent sur le chemin de la sympathique Dr Zira (Kim Hunter), de Cornelius (David Watson remplaçant Roddy McDowall) et du Dr Zaius (Maurice Evans), débattant cette fois des plans de guerre d’un gorille Général qui fait pression pour l’élimination de l’humanité et la conquête de la mystérieuse « cité interdite « . Et là, le film prend une tournure plutôt surprenante en nous embarquant dans une histoire de secte avec des « mutants » télépathes qui vénèrent une arme nucléaire dans leur cathédrale.

Dans la lignée de son prédécesseur qui utilisait des thèmes fort comme l’esclavage et le racisme, Le secret de la planète des singes est agrémenté de commentaires et réflexions sociales, telle que la guerre au Vietnam, représentée par un symbole autoritaire sous la forme de manifestants ainsi que les risques liés aux nucléaires. Néanmoins le film s’écarte clairement de son sujet principal, faire valoir une transposition des hommes et des singes dans le futur, le tout en nous montrant les qualités et défauts de chacun. Ici le film n’arrive pas à faire progresser la culture des singes, il n’y a pas de discussions politiques et morales, fini les tribunaux et les débats sur la culture à adopter vis-à-vis des humains et sur la raison d’être des singes. Tout ce qui avait rendu l’original si captivant. Ici les attitudes des personnages manquent clairement de profondeur, Zira et Cornelius joue un petit rôle, Brent ne dévoile jamais ses émotions, il est à peine surpris, quand il découvre la véritable origine de cette planète, il ne laisse pas transparaitre l’horreur ou le choc que cette nouvelle aurait dû lui procurer.

En revanche, le niveau de violence est plus élevé nous offrant même un duel final entre nos deux héros. Duel sans suspense puisque nous savons que les mutants contrôlent les personnages avec leurs télépathies, autant dire que cela n’offre rien de sérieux au scénario et à l’avancée de l’histoire. Du côté de l’acteur principal, malgré une bonne prestation, la production n’a pas été tendre avec James Franciscus. Déjà qu’il n’est pas facile de passer après la démonstration de Charlton Heston, mais en plus quand vous devez interpréter un personnage qui lui ressemble en tout point (caractère, réplique, même physique, barbe…), il est difficile de faire oublier Heston. Il y a également une chose, qui peut paraitre étrange à notre époque, mais malgré l’immense succès financier de l’original, ce volet a subi une nette diminution du budget, ce qui se fait ressentir notamment sur les décors et le maquillage, les masques des singes s’en ressentant nettement. Il n’y avait jamais eu de véritable pensée pour une suite avant le succès de La planète des singes, le scénario penche parfois vers l’illogisme. Ce second volet manque cruellement d’originalité et nous délivre une pâle copie du premier film. Très décevant.

Titre Original: BENEATH THE PLANET OF THE APES
Réalisé par: Ted Post
Casting : James Franciscus, Kim Hunter, Maurice Evans …
Genre: Science Fiction, Action
Sortie le: 3 juin 1970
Distribué par: –
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PAS GÉNIAL
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 70








































































































































