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SYNOPSIS : Vincent Corbo est un agent de sécurité payé pour protéger les intérêts des personnes riches et célèbres. Il est engagé par l’excentrique milliardaire Peter Swann après l’explosion (par sabotage ?) d’un de ses satellites médicaux. Afin d’honorer son contrat avec Swann, Corbo doit lever le voile sur une conspiration visant à prendre le contrôle de l’empire technologique du milliardaire.
Aujourd’hui on remonte le temps avec Professionals, une « nouvelle » série qui débarque ce 26 juin sur Warner TV. On remonte le temps non pas parce le show se déroule dans une « ancienne époque « mais plutôt parce qu’il est totalement désuet. Bienvenue dans une production digne du début des années 2000 avec deux têtes d’affiche prometteuses à l’aura nostalgique imparable : Brendan Fraser et Tom Welling. On ne les représentera d’ailleurs pas car c’est inutile. Objectivement la série bénéficie d’un certain capital sympathie non seulement grâce à ses deux acteurs vedettes mais aussi via son aspect cheap, bricolé, bon enfant et candide puisqu’elle ne semble pas avoir conscience d’être fabriquée en étant complètement aux fraises par rapport au niveau de production général des séries télévisées. Sortie tout droit de derrière les fagots pour nourrir Warner TV, la série a déjà été tournée depuis un bon petit moment et semble presque encore plus désuète maintenant que Brendan Fraser est revenu sur le devant de la scène avec grâce, talent et émotions via le film The Whale de Darren Aronofsky. Mais bon il faut remettre les choses dans leur contexte : à l’époque du tournage de Professionals, il ne bénéficiait plus des propositions qu’il peut exiger maintenant. Mais de quoi parle donc Professionals ? De Peter Swann (Brendan Fraser), richissime avant-gardiste qui voit le lancement de son satellite médical partir en fumée (dans tous les sens du terme) dans des conditions mystérieuses. Il se tourne alors vers Vincent Corbo (Tom Welling), un ancien officier du contre-espionnage devenu une sorte d’agent de sécurité payé pour défendre les intérêts de personnages qui ont justement les moyens de le payer. Ce qui s’annonce lors du premier épisode comme une collaboration éphémère se poursuit d’épisode en épisode car le téléspectateur découvre bientôt qu’une forme de conspiration pourrait bien se développer dans l’ombre à l’encontre de Peter Swann.

Professionals n’est pas une série désagréable, qu’on se le dise. Lorsqu’on lance un épisode on se voit propulsé dans le temps. On a l’impression d’être revenu un dimanche après-midi, il y a vingt ans, sur TF1 ou M6, juste après Walker, Texas Ranger. C’est peut-être pour ça (paradoxalement) que malgré le « désastre » qualitatif de l’ensemble (et aussi parce qu’il y a Brendan Fraser et Tom Welling) on n’arrive pas à détester la série. Professionals a du savoir-faire, mais du savoir-faire totalement daté. Il y a des choses au sein du show, dans le scénario, dans certains effets utilisés, dans le montage ou même dans les costumes (les bad guys sont absolument ridicules) qui devraient être interdites en 2023 dès lors que nous ne sommes pas dans le domaine de la parodie.

La série a toutefois le « talent « de poser des enjeux simples mais efficaces et de « mettre en valeur » (certes pas en leur donnant de beaux rôles) comme elle peut deux anciennes stars « déchues » (ce qui n’est plus le cas de Brendan depuis). On se retrouve donc au sein d’un show étrange, comme une sorte de voie de garage générale qui vit dans le passé, de sa proposition artistique jusqu’à ceux qui en font partie. Il est d’ailleurs difficile d’imaginer un monde où une seconde saison pourrait voir le jour, Brendan Fraser ayant maintenant d’autres chats à fouetter pour ne pas aller se compromettre dans ce type de divertissements qui ne mobilisera sûrement pas les foules sur les dix épisodes qui la composent au total.
Il reste néanmoins un aspect rassurant à trouver un tel objet, comme si un adulte retrouvait son ancien doudou dans un grenier : dans une massification et une surproduction des séries toujours constante voire abusive à l’ère des plateformes, il est presque agréable de tomber sur Professionals. Elle est là, elle ne fait pas de mal, elle ne semble absolument pas comprendre qu’elle est totalement en dehors des clous mais elle s’en fiche et c’est aussi pour ça qu’on ne pourra pas vous dissuader de la regarder parce que même si elle est « mauvaise », son aspect réconfortant nous empêche de la mettre au rebut. De là à dire que vous trouverez le temps et la motivation de regarder les dix épisodes…peut-être pas.
Crédits: Warner TV








































































































































