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FESTIVAL D’ANNECY 2023 (JOUR 3)

3ème jour du côté d’Annecy après un début timide en qualité. Malheureusement ce n’est pas cette journée qui nous réconcilie avec la Compétition…


Le Château Solitaire dans le Miroir de Keiichi Hara

SYNOPSIS : Kokoro, une jeune fille en première année de collège, fait l’école buissonnière à cause des mauvais traitements que lui réservent ses camarades de classe. Un jour de mai, alors qu’elle reste enfermée dans sa chambre, elle rencontre six collégiens dans une situation similaire à la sienne, dans un château dans le miroir de sa chambre. Des aventures à leurs côtés l’attendent.

Adapté du roman du même nom, Le château solitaire dans le miroir raconte comment 7 collégiens se retrouvent grâce au miroir de leur chambre, catapultés dans un (spoiler) château où ils peuvent se réfugier pour échapper au harcèlement qu’ils subissent à l’extérieur. Mais ils ont un an pour trouver une mystérieuse clé, sans quoi leur vœu le plus cher ne pourra pas se réaliser.

Avec un high concept pareil, ça passe ou ça casse. Et étonnamment, les deux premiers tiers du film se révèlent touchants, intrigants, et le mystère même si par moments très prévisible se révèle assez convaincant pour que l’on subisse quelques ventres mous et une 3D approximative. Hélas, tout s’écroule dans le troisième acte où chaque mystère même le plus évident est expliqué à la truelle, de manière grossière et avec des choix artistiques approximatifs. Dommage car le propos autour de l’amitié des collégiens était réussi et les personnages attachants.

La forêt de Mademoiselle Tang de Denis Do

SYNOPSIS : Partir ou rester ? Le réalisateur Denis Do nous entraîne dans une quête existentielle à travers les générations d’une seule et même famille, secouée par 200 ans d’histoire en Chine. Une chronique familiale profondément humaniste.

Direction le double-programme du Festival. Pour commencer, Denis Do, Cristal avec Funan en 2018, revient avec un court métrage qui narre sur 6 générations la vie et la mort d’une famille au Cambodge sur environ un siècle. 40 minutes durant lesquelles le temps s’arrête, le tout bercé par un dialecte de plus en plus rare, des visuels somptueux et une émotion palpables. Mais on ose le dire : plutôt que de ne passer quelques minutes avec chaque personnage, on aurait voulu un long métrage en bonne et due forme.

Garden of Remembrance de Naoko Yamada

SYNOPSIS : L’anémone que « J »‘aimais. Une fleur précieuse qui contient les souvenirs nous reliant, « Toi » et « Moi ». Une histoire qui nous représente, « Moi », « Toi », notre « Amie d’enfance » et nos adieux.

Après Liz et l’oiseau bleu ou encore A silent voice, c’est avec un court-métrage de 18 minutes que Naoko Yamada revient. Soit 18 minutes de spleen au son d’un groupe agréablement similaire au son de Mitski, pour narrer le quotidien d’une artiste qui reprend goût à la vie. Aidée par Science Saru à l’animation, Yamada concocte un pur concentré d’émotions qui bouleverse, envoûte, et ne donne qu’une envie : le revoir immédiatement.

La Sirène de Sepideh Farsi

SYNOPSIS : 1980. Abadan, Iran. Les habitants résistent à un siège irakien. Parmi eux, Omid, quatorze ans, choisit de rester dans la ville avec son grand-père en attendant le retour de son frère aîné. Omid trouve un bateau abandonné dans le port d’Abadan. Et si c’était une solution pour sauver sa famille ?

Iran, années 80. La guerre fait rage dans le pays. Un adolescent tente de survivre au conflit et de ramener son frère, parti au combat, à la maison. Sujet difficile pour Sepideh Farsi et malheureusement encore d’actualité. La sirène nous plonge instantanément dans une ville à feu et à sang, assaillie par les bombes. Si les prémices du film sont prometteurs, le rythme finit par vite ronronner et un ennui poli nous prend. Heureusement, les personnages arrivent à nous toucher, et le final digne d’Argo sauve la mise.

Léo de Jim Capobianco et Pierre-Luc Granjo

SYNOPSIS : Léonard de Vinci, inventeur à la curiosité insatiable et au caractère bien trempé, quitte l’Italie et le pape Léon X pour rejoindre la cour de France, où il peut expérimenter librement, inventer des engins volants, des machines incroyables et étudier le corps humain. Embarquez pour un voyage avec le plus grand génie de tous les temps, inspiré par la vie et l’époque de Léonard de Vinci.

Pour achever ce mardi, direction Bonlieu pour découvrir un film en stop-motion : Léo, qui retrace les années françaises de Léonard de Vinci. Doublé par, entre autres, Stephen Fry, Marion Cotillard, Daisy Ridley et Matt Berry (!), Léo amuse d’entrée avec son ton irrévérencieux mais tendre, avant de se vautrer dans un rythme décousu que même un final poétique ne saurait complètement sauver. La beauté technique est cependant au rendez-vous et le film, destiné à tous les âges, est idéal pour faire comprendre aux plus petits l’impact que Leonard de Vinci aura eu dans bien des domaines…


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