Critiques Cinéma

J.EDGAR (Critique)

SYNOPSIS: Le film explore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi en Amérique pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré. Mais, derrière les portes fermées, il cachait des secrets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie. 

Pendant 48 ans J. Edgar Hoover présida aux destinées du F.B.I (Federal Bureau Of Investigation), qu’il créa et dont il fit une véritable institution. Passé sous l’administration de huit présidents différents, traversant trois guerres, Hoover s’entoura d’une équipe fiable et dévouée qui lui fut fidèle tout au long de sa vie. Clyde Tolson, son collègue le plus proche et Helen Gandy, sa secrétaire. Assoiffé de pouvoir et voulant protéger son pays, Hoover, dans sa conception personnelle de la justice n’hésitait pas à transformer la vérité d’un côté, tout en l’érigeant comme valeur absolue de l’autre Il était adepte du secret et possédait des dossiers sur tout et tout le monde, mais ses méthodes et sa dureté en firent un homme admiré et craint de tous, dont la vie privée recelait une importante part d’ombre. Sous le joug d’une mère castratrice et dominatrice dont il rechercha sans cesse amour et accord, il parvint à devenir une figure légendaire de l’histoire des États-Unis et du 20ème siècle.

Ecrit par Dustin Lance Black qui s’était déjà brillament illustré dans le biopic avec Harvey Milk, le nouveau film de Clint Eastwood, superbement mis en scène, s’attache donc à brosser le portrait tout en nuances d’une personnalité incroyable, complexe et dense, qui est un magnifique écrin pour un comédien de la trempe de Leonardo Di Caprio. Un rôle qui lui permet de jouer sur toute une palette d’émotions et qui pourrait enfin lui valoir l’Oscar qu’il mérite. Portrait d’un homme dont l’apparence et le travail comptait plus que la réussite de sa vie personnelle ce qui l’amena à constamment refouler son homosexualité, J.Edgar montre aussi l’amour inconditionnel de l’homme envers sa mère, illustré subtilement par une scène empreinte d’émotion après la mort de cette dernière

Si le film affiche parfois quelques longueurs, on peut aussi lui reprocher d’occulter ou de survoler certains passages importants de la Grande Histoire, mais c’est aussi en cela que Eastwood reste dans la droite lignée de son sujet, qui est avant tout de raconter la vie de Hoover. Jonglant avec les flash-back et les transitions entre les époques qui sont d’une fluidité imparable, utilisant des décors et des costumes magnifiques, Clint Eastwood livre un film qui, s’il semble verser parfois dans le classicisme, est malgré tout une œuvre foncièrement moderne. Servi par un casting aux petits oignons, autour du magnétique Di Caprio, -dont le maquillage de vieillesse est un modèle du genre- (Armie Hammer, Jeffrey Donovan, Naomi Watts, Judi Dench…), J.Edgar prouve si besoin était, que Clint Eastwood, en a encore sous la semelle.

Titre Original: J. EDGAR

Réalisé par: Clint Eastwood

Casting : Leonardo Di Caprio, Armie Hammer, Naomi Watts…

Genre: Biopic, Drame

Sortie le: 11 janvier 2012

Distribué par: Warner Bros. France

4 STARS EXCELLENTEXCELLENT

 

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