Critiques

Alex Hugo (Critique Épisode La Dernière Piste) Un dernier tour de piste magistral pour Lionnel Astier…

SYNOPSIS : La police rurale de Lusagne, fidèle aux traditions d’hospitalité de la montagne, s’apprête à accueillir l’équipe de l’association Totem. Cette association spécialisée dans la réfection de vieux bâtiments du monde rural, fait appel à des détenus en fin de peine, et a pour mission de les préparer à leur réinsertion. À peine le campement installé aux abords d’une vieille chapelle de montagne, Alex redescend s’occuper du lieutenant Renart, venu se réfugier à Lusagne après une suspension pour des faits de violence. Alex a bien l’intention de l’aider à se reconstruire en le sevrant de l’alcool, mais dès la première matinée, Angelo reçoit un appel paniqué de Totem : deux membres de l’équipe manquent à l’appel. Très vite, Alex Hugo remonte la piste des fugitifs, et retrouve le corps inanimé de l’un d’entre eux, dans un torrent, le crâne fracassé ; le second en revanche, qui finissait de purger un très lourde peine, reste introuvable…


Si le précédent épisode nous avait énormément déçus, on effectue un 180° avec La dernière piste qui inaugure cette 9ème saison d’Alex Hugo (dont les audiences, rappelons-le, tutoient régulièrement les sommets). La fraîcheur indiscutable du programme soutient la remarquable longévité des aventures du shérif Hugo, et on en redemande.  En parlant de western, on renoue ici avec l’essence brute de la série, celle qui nous fait vibrer depuis près de dix ans, et dont le cadre sert parfaitement cette sombre histoire de vengeance signée Julien Guérif et Pierre Isoard. Notre réalisateur chouchou a su tirer le meilleur de La dernière piste, qui se savoure comme un bon vieux single malt, dans une atmosphère poisseuse de ressentiment.

Ce 26ème épisode, amer et sec, nous a évoqué une partie de poker, qui débute par un pari très risqué, et se joue en full bluff jusqu’à tapis. Les mouches bourdonnent, les membres tremblent, les regards noirs fusent… Le décor est planté sous haute tension, et les écorchés vifs de cette intrigue diablement ficelée sont prêts à en découdre. Pas d’artifices superflus, pas de fioritures dans cette enquête qui soulève la poussière des vieux dossiers. Sur fond de réhabilitation de détenus, l’épisode s’attache tout entier à la rédemption et au pardon… ou à son impossibilité. Une partition complexe, sur laquelle nos trois flics ruraux aux grands cœurs jouent aux équilibristes avec la sensibilité qui les caractérise et que l’on aime tant.

On retiendra les prestations marquantes de Mikaël Fitoussi en plein sevrage, de Cyril Lecomte qui espère si fort atteindre le bout de la piste, et d’Olivier Chantreau en jeune loup revanchard, qui nous ont fait forte impression. Mais La dernière piste signe surtout le départ de l’un de ses piliers. Si, dans Les Indomptés, c’est Marilyne Canto qui tirait sa révérence, cette fois c’est au tour de Lionnel Astier de dire au revoir au personnage d’Angelo Batalla, après huit ans de bons et loyaux services. Et il s’agit bien d’un au-revoir, non d’un adieu ! Un dernier tour de piste magistral, à la hauteur de son interprète emblématique, qui rend son insigne avec panache. Inutile de vous dire qu’on attend de pied ferme sa prochaine réapparition !

On a tout autant hâte de découvrir l’avenir qui s’offre à Alex (Samuel Le Bihan) et Tony (Fabien Baïardi) sans Angelo, mais une chose est sûre : on continuera à suivre Alex Hugo comme son ombre, où qu’il aille.

Crédits: France 3

1 réponse »

  1. le départ de Lionel Astier est un peu brutal,il annonce sa retraite dans les cinq dernieres minutes de l’épisode.

Répondre à Leblanc pascal Annuler la réponse.